Le Kazakhstan opposé à une alliance sur le modèle Russie-Belarus

12:4526/05/2023, Cuma
MAJ: 26/05/2023, Cuma
AFP
Le Président de la république du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev. Crédit photo: FLORENCE LO / POOL / AFP
Le Président de la république du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev. Crédit photo: FLORENCE LO / POOL / AFP

Le Kazakhstan a balayé vendredi la possibilité d'intégrer une union plus étroite sur le modèle de celle existante entre le Bélarus et la Russie, qui œuvre pour maintenir une influence contestée sur ses alliés en Asie centrale.

"Le Kazakhstan n'a pas l'intention de créer ou de rejoindre une union d'Etats, quelle qu'elle soit"
, en référence à l'intégration poussée et grandissante entre Moscou et Minsk depuis le début de la guerre en Ukraine, a écrit vendredi le porte-parole du président Kassym-Jomart Tokaïev sur sa page Facebook.

Cette semaine, M. Tokaïev a souligné le décalage dans le
"degré d'intégration"
entre la Russie et le Bélarus, par rapport à d'autres ex-républiques soviétiques alliées de Moscou, dont le Kazakhstan. Il a même appelé à
"discuter de ce problème"
en présence de ses homologues russe Vladimir Poutine et bélarusse Alexandre Loukachenko.

"La formule deux pays un Etat
(entre la Russie et le Bélarus, NDLR)
créé un précédent unique, avec un seul espace politique, juridique, militaire, économique, monétaire, culturel et humanitaire",
a-t-il noté lors d'un sommet régional à Moscou regroupant d'ex-républiques soviétiques.

"Même l'arme nucléaire est désormais partagée",
a-t-il ajouté, alors que le Bélarus, situé aux portes de l'Union européenne, vient d'annoncer qu'il commençait à recevoir des armes nucléaires russes.

Le processus d'intégration entre la Russie et le Bélarus a été lancé en 1999, puis longtemps retardé. Mais l'isolement croissant de l'autocrate Loukachenko a fini par le pousser dans les bras de Moscou, notamment depuis les manifestations de 2020 au Bélarus.

Si le Kazakhstan reste un proche allié de la Russie, avec laquelle elle fait partie de diverses alliances militaires et économiques, cet immense pays situé au cœur de l'Eurasie attire également les convoitises de la Chine, des Occidentaux et de la Turquie.


Poids lourd économique d'Asie centrale grâce à ses hydrocarbures, le pays a maintenu une politique étrangère équilibrée, mais est soupçonné par les Occidentaux d'aider Moscou à contourner les sanctions imposées pour son invasion de l'Ukraine.


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