Le CICR met en garde contre l'arrêt complet des services médicaux à Gaza

14:4526/01/2024, Cuma
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Une petite fille Palestinienne traumatisée, près des corps de la famille Nofal, tuée par les bombardements de l'armée d'occupation israélienne, le 10 janvier 2024, à l'hôpital al-Najar à Rafah dans la bande de Gaza.
Crédit Photo : AFP /
Une petite fille Palestinienne traumatisée, près des corps de la famille Nofal, tuée par les bombardements de l'armée d'occupation israélienne, le 10 janvier 2024, à l'hôpital al-Najar à Rafah dans la bande de Gaza.

Des mesures concrètes doivent être prises pour préserver l'accès aux soins médicaux d'urgence et vitaux dans la bande de Gaza, a déclaré jeudi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Dans un communiqué depuis Genève, William Schomburg, chef du bureau du CICR à Gaza a déclaré:


Tous les hôpitaux de la bande de Gaza sont bondés et manquent de matériel médical, de carburant, de nourriture et d'eau.

"Beaucoup d'entre eux abritent des milliers de familles déplacées, et à présent deux établissements supplémentaires risquent de devoir fermer leurs portes à cause des combats. Des mesures doivent être prises de toute urgence pour faire face aux effets cumulés des hostilités, qui mettent le système de santé à genoux"
, a ajouté Schomburg.

Le CICR a déclaré que pour environ 2 millions de personnes, le complexe médical Nasser et l'hôpital européen de Gaza (EGH), tous deux situés dans le sud de la bande de Gaza, sont les deux seuls hôpitaux de référence qui fournissent des services d'urgence chirurgicaux et médicaux avancés avec une grande capacité en lits.

"L'hôpital Nasser ainsi qu'un troisième établissement géré par le Croissant-Rouge palestinien, l'hôpital Al-Amal, se trouvent par ailleurs au cœur des hostilités en cours",
ajoute le communiqué.

Le CICR a affirmé qu'il était impératif de protéger les établissements de santé dans la bande de Gaza.


"Si ses installations médicales – en particulier Nasser et EGH – cessent de fonctionner, le monde sera témoin d'un nombre incalculable de milliers de décès évitables compte tenu de la taille de la population, des conditions de vie extrêmes actuelles, d'un système de santé en ruine et de l'intensité des combats"
, a alerté le CICR.

Le CICR a noté que moins de 20% du territoire de Gaza – environ 60 kilomètres carrés – sert désormais de refuge à plus de 1,5 million de personnes.

Et d'affirmer :


Les parties au conflit et tous les acteurs qui exercent une influence sur elles doivent prendre des mesures immédiates pour assurer la sécurité des hôpitaux et des personnes qui s'y trouvent.

"Ils devraient également garantir que le personnel de santé, les blessés et les malades, ainsi que les ambulances, puissent accéder en toute sécurité aux centres médicaux et faciliter le réapprovisionnement en temps opportun pour le fonctionnement des hôpitaux, notamment en médicaments, carburant, nourriture et eau"
, a ajouté le CICR.

Israël a lancé une offensive meurtrière sur la bande de Gaza à la suite d'une attaque du Hamas le 7 octobre, tuant au moins 25 700 Palestiniens et en blessant 63 740 autres. Près de 1 200 Israéliens auraient été également tués.


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