Crédit Photo: Ahmed OUOBA / AFP
42 personnes, dont 10 militaires, ont été tuées dans deux attaques contre l'armée burkinabè dans le nord et le centre-nord du pays, et l'armée a neutralisé au moins 70 "terroristes".
Quarante-deux personnes, parmi lesquelles dix militaires burkinabè et 32 combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée), ont été tuées samedi et dimanche dans deux attaques perpétrées contre deux positions de l’armée burkinabè et de ses supplétifs dans le nord et le centre-nord du pays, a annoncé dimanche soir l’armée affirmant avoir neutralisé au moins 70 "terroristes" dans la riposte.
Le colonel-major Célestin Simporé, Chef d’état-major général des armées, a expliqué dans un communiqué qu’une attaque a ciblé samedi un camp de combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les supplétifs de l’armée) à une quinzaine de kilomètres de la ville de Ouahigouya, située dans la province du Yatenga (Nord).
Les unités militaires de la localité se sont mobilisées pour appuyer la riposte qui a permis de repousser l’attaque, a-t-il dit ajoutant que le bilan fait état d’
"au moins cinquante terroristes neutralisés et d’importants matériels détruits côté ennemi".
"Côté ami, le bilan est de quarante combattants dont huit militaires et trente-deux VDP tombés. Une trentaine de combattants ont également été blessés. Ils ont tous été évacués et pris en charge"
, a-t-il souligné, précisant que les opérations sont toujours en cours dans la zone. Dans l’après-midi, plusieurs sources sécuritaires jointes par la presse avaient rapporté ce bilan de
"50 terroristes neutralisés".
L’armée burkinabè a ajouté que tôt dans la matinée de dimanche, une autre attaque a visé le détachement militaire de Kongoussi, situé dans la province du Bam (Centre-nord). La riposte
"particulièrement vigoureuse"
des militaires a permis d’infliger de
"très lourdes pertes à l’ennemi"
, a fait savoir l’armée soulignant qu’au bilan on dénombre une vingtaine de terroristes neutralisés et trente motos récupérées en plus d’autres matériels détruits ou récupérés.
Par contre, deux militaires ont succombé à leurs blessures suite aux combats et deux autres, blessés, ont été évacués pour une prise en charge par les services de santé.
Depuis 2015, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques terroristes dans plusieurs de ses régions. Le gouvernement burkinabè a décrété jeudi dernier
"l’ordre de mobilisation générale et de mise en garde"
afin de
"donner un cadre juridique et légal à l’ensemble des actions"
engagées par l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
L’état d’urgence est en vigueur dans huit régions sur les treize que compte le pays. Depuis le 3 avril, plus de 800 militaires et combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont mobilisés dans le cadre d’une opération militaire d’envergure dénommée "Kapidougou" dans la Boucle du Mouhoun (Nord-Ouest) avec pour objectif de mettre la pression sur les groupes armés, selon la télévision publique.
L’opération, qui se mène conjointement avec l’armée malienne, est dirigée principalement contre les terroristes qui opèrent dans cette zone, selon une source sécuritaire à la presse.
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