Crédit Photo : Handout / ROCKET LAB / Astroscale / AFP
La fusée transportant le satellite de démonstration d'enlèvement de débris commerciaux d'Astroscale "ADRAS-J" qui décolle du complexe de lancement 1 de Rocket Lab sur la péninsule de Mahia en Nouvelle-Zélande, le 19 février.
Une entreprise japonaise a annoncé lundi le lancement avec succès de ce qu'elle considère comme le premier engin spatial ayant pour mission d'inspecter les déchets en orbite, de plus en plus nombreux et potentiellement dangereux.
La mission de l'Active Debris Removal by Astroscale-Japan (Adras-J) est de retrouver et d'examiner les restes d'une fusée japonaise H-IIA flottant dans l'espace depuis 15 ans, a expliqué la société privée japonaise Astroscale.
La sonde a été lancée dimanche à 14H52 GMT (15H52 heure de Paris) depuis la Nouvelle-Zélande.
Astroscale
"a réussi à établir le contact (...) et est prêt à démarrer ses opérations"
, a déclaré le chef du projet, Eijiro Atarashi, cité dans un communiqué.
La position orbitale exacte de l'étage supérieur de la fusée H-IIA, lancée par l'agence spatiale japonaise (Jaxa) en 2009 et de la taille d'un bus, n'est pas connue. Mais son emplacement estimé sera déterminé en utilisant des données d'observation depuis la Terre.
Adras-J s'approchera
"à une distance de sécurité",
puis rassemblera des images pour évaluer les mouvements et l'état de la structure. Cet engin spatial a été sélectionné pour la première phase d'un programme de la Jaxa visant à éliminer les gros débris d'origine japonaise en coopération avec le secteur privé.
Les déchets tels que les satellites usagés, les pièces de fusées et les débris de collisions se sont accumulés depuis le début de l'ère spatiale, le problème s'étant accéléré au cours des dernières décennies.
Selon les estimations de l'Agence spatiale européenne (ESA), il y a en orbite environ un million de débris de satellites ou de fusées de plus d'un centimètre, suffisamment gros pour
"désactiver un engin spatial".
Pour dépolluer l'espace, une des solutions potentielles pourrait être d'utiliser un faisceau laser capable de pousser les débris vers une nouvelle orbite, où une
spatiale les collecterait via un aimant.
Samedi, le Japon a réussi le décollage de son nouveau lanceur lourd H3 après deux premiers échecs l'an dernier. Et fin janvier, l'archipel est devenu le cinquième pays à réussir à se poser sur la Lune, avec sa sonde inhabitée Slim.
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