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La Syrie condamne "l'agression israélienne" contre le consulat d'Iran à Damas

Les autorités syriennes ont condamné ce qu'elles ont décrit comme une "agression fasciste israélienne" qui a visé, lundi, le consulat iranien dans la capitale Damas.

10:54 - 2/04/2024 mardi
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Le personnel d'urgence et de sécurité se rassemble sur le site des frappes qui ont touché l'ambassade iranienne à Damas en Syrie, le 1er avril 2024.
Crédit Photo : MAHER AL MOUNES / AFP
Le personnel d'urgence et de sécurité se rassemble sur le site des frappes qui ont touché l'ambassade iranienne à Damas en Syrie, le 1er avril 2024.

Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad a réitéré le soutien de la Syrie à l'Iran suite à cette agression, a rapporté l'agence de presse gouvernementale SANA.


"La Syrie soutient l'Iran contre les attaques qui reflètent l'état d'hystérie d'Israël à la suite de son échec lamentable dans sa guerre contre le peuple palestinien à Gaza"
, a déclaré Mekdad, selon l'agence SANA.

De son côté, Hossein Amir-Abdollahian a souligné que l'Iran et la Syrie étaient
"solidaires face à la brutalité israélienne qui a franchi toutes les limites".

Tôt lundi, le général Mohammed Reza Zahedi, un haut dirigeant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI) en Syrie et au Liban, a été tué lors d'une frappe qui a détruit le bâtiment du consulat iranien jouxtant l'ambassade d'Iran, a rapporté l'agence de presse gouvernementale IRNA.

Le général Zahedi était un commandant chevronné du CGRI, qui avait déjà commandé les forces aériennes et d'infanterie du Corps des gardiens de la révolution iranienne et était également le commandant adjoint des opérations militaires du CGRI.


Des informations non confirmées font également état de la mort du général Rahimi, adjoint du général Zahedi, et du général Hossein Amirullah, qui dirigeait l'état-major du Corps des gardiens de la révolution iranienne en Syrie et au Liban.


Le bombardement aurait visé un bâtiment abritant le service des affaires consulaires de l'ambassade d'Iran, ainsi que la résidence de l'ambassadeur iranien.


L'ambassadeur iranien à Damas, Hossein Akbari, a déclaré que le bâtiment avait essuyé une attaque d'avions de guerre F-35 avec six missiles, qui ont tué plusieurs sous-officiers de l'armée iranienne. Selon l'ambassadeur, le bilan de l'attaque est compris entre cinq et sept morts.

Akbari a déclaré que cette attaque allait à l'encontre de toutes les conventions internationales et qu'elle ferait l'objet d'une
"ferme riposte".

L'attaque est survenue dans un contexte de tensions accrues dans la région à la suite des attaques israéliennes contre la Bande de Gaza.

Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.


Depuis lors, 32 845 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 75 392 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes.

La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations Unies.


Israël est poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour
"crime de génocide'"
. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

Dans une seconde ordonnance indiquant des mesures conservatoires additionnelles, rendue jeudi, la CIJ a exhorté Israël à prendre
"sans délai"
des mesures pour assurer
"l'acheminement sans entrave"
de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, du carburant et des fournitures médicales. La Cour internationale de Justice (CIJ) a déclaré que
"les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine
(...)
mais que la famine est bel et bien là".

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