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La junte birmane pourrait prolonger l'état d'urgence et reporter les élections

20:3331/01/2023, mardi
MAJ: 1/02/2023, mercredi
AFP
Crédit photo:  ÉQUIPE D'INFORMATION MILITAIRE DU MYANMAR / AFP
Crédit photo: ÉQUIPE D'INFORMATION MILITAIRE DU MYANMAR / AFP

La junte birmane a estimé mardi que le pays n'était "pas encore revenu à la normalité", à la veille de l'annonce attendue de la préparation d'élections annoncées près de deux ans après le coup d'Etat.

Le chef de la junte Min Aung Hlaing avait précédemment que les élections ne pourraient être tenues que quand le pays serait
"pacifié et stable"
.

Mais un Conseil de défense et de sécurité nationale qui s'est tenu mardi a conclu que le pays n'était
"pas encore revenu à la normalité"
, selon un communiqué du service de presse de l'armée.

Ceux
"qui veulent continuer de détruire l'Etat poursuivent leurs activités"
, a ajouté l'armée dans ce communiqué, accusant les opposant à la junte, dont les "
Forces de défense populaire"
(PDF) et un gouvernement fantôme animé par des députés du parti de l'ex-dirigeante aujourd'hui emprisonnée Aung San Suu Kyi, de chercher à prendre le pouvoir
"par le soulèvement et la violence"
.

"L'annonce correspondante sera faite"
mercredi, a ajouté l'armée, sans autre précision
.

Le projet de la junte d'organiser cette année des élections en Birmanie, en proie au chaos, va
"provoquer plus de violences
", a prévenu mardi l'envoyée spéciale des Nations unies, Noeleen Heyzer, appelant la communauté internationale à s'opposer au scrutin.

La tenue d'un scrutin national
"provoquera plus de violences, prolongera le conflit, et rendra le retour de la démocratie et de la stabilité encore plus difficile"
, a déclaré dans un communiqué la diplomate d'origine singapourienne, en poste depuis 2021.

La junte a justifié son putsch par des fraudes massives lors des législatives de novembre 2020, remportées haut la main par le parti d'Aung San Suu Kyi des accusations infondées, selon des observateurs internationaux.


Les généraux, contestés par une rébellion armée dans tout le pays, ont promis un scrutin
"libre et équitable"
cette année, sans donner de date précise.

Les Etats-Unis ont dénoncé une
"imposture
", alors que Moscou, allié de Naypyidaw, lui a apporté son soutien.

Les efforts diplomatiques pour résoudre la crise en Birmanie sont dans une impasse, les envoyés spéciaux de l'ONU et de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) n'ayant réalisé que peu de progrès avec l'armée au pouvoir, qui refuse d'engager des discussions avec ses opposants politiques.


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