La police a interpellé 50 responsables de l'Organisation des étudiants de l'université du Kenya (Kuso) samedi, alors qu'ils donnaient une conférence de presse à Chester House, dans la capitale Nairobi.
Le chef de la police de Nairobi, Adamson Bungei, a confirmé les arrestations et a indiqué que la police n'avait pas été informée de la tenue de la réunion à l'avance.
Avant leur arrestation, les étudiants en question avaient annoncé, par l'intermédiaire de leur responsable Antony Manyara, qu'ils se joindraient aux manifestations organisées par l'opposition dans l'ensemble du pays.
Selon les responsables de la police, les étudiants ont été placés en garde à vue pour avoir tenu une réunion illégale. Les manifestations sont organisées par Azimio la Umoja, principal parti d'opposition du Kenya, pour contraindre le gouvernement à réduire le coût de la vie qui flambe.
Les étudiants ont été vus menottés et embarqués dans des véhicules de police à Chester House. Ils devraient être inculpés et comparaître devant le tribunal lundi. Ces arrestations ont suscité des polémiques et des critiques de la part des dirigeants de l'opposition, qui accusent le gouvernement de réprimer les dissidents.
Des manifestations similaires de l'opposition sont prévues le 20 mars dans six pays africains, mais avec des objectifs différents.
Le Kenya, le Nigeria, le Sénégal, la Gambie, la Tunisie et l'Afrique du Sud organiseront tous des manifestations le 20 mars, indépendamment les unes des autres, afin d'exprimer leur mécontentement à l'égard de la manière dont leurs gouvernements traitent les questions politiques et économiques.