Le président américain Joe Biden est finalement revenu sur sa parole en graciant dimanche, à quelques semaines de son départ de la Maison Blanche, son fils Hunter, qui attendait de connaître sa peine dans des affaires de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale.
Le dirigeant américain avait pourtant assuré à plusieurs reprises qu'il n'accorderait pas la grâce présidentielle à son fils. Encore en septembre, la Maison Blanche l'avait réaffirmé.
Hunter Biden, 54 ans, a plaidé coupable en septembre de fraude fiscale devant un tribunal de Los Angeles, en Californie, lui évitant un procès.
Le fils cadet de Joe Biden a aussi été reconnu coupable cette année d'avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l'achat d'une arme - un délit dans l'Etat du Delaware, fief des Biden.
Cet ex-avocat et homme d'affaires, aujourd'hui reconverti dans la peinture, attendait encore de savoir de quelle peine il écoperait dans chacun de ces dossiers.
Je crois dans le système judiciaire mais (...) je crois aussi (qu'une forme) grossière de la politique a infecté ce processus et (que) cela a conduit à une erreur judiciaire.
Dans le même temps, les affaires pénales contre Donald Trump sont au point mort depuis que la Cour suprême a rendu un arrêt historique sur l'immunité présidentielle, garantissant probablement au rival républicain de Joe Biden de ne jamais purger de peine d'emprisonnement, même après sa condamnation pour falsification de documents comptables en mai dernier.
Epine dans le pied
Bill Clinton a gracié son demi-frère condamné pour possession de cocaïne et Donald Trump a gracié le père de son gendre condamné pour fraude fiscale, bien que dans les deux cas ces hommes aient déjà purgé leur peine de prison.
M. Trump a promis de gracier toutes les personnes condamnées pour avoir envahi le Capitole le 6 janvier 2021, dans une tentative d'empêcher le Congrès de certifier la victoire de son adversaire Joe Biden.
Hunter Biden a payé des arriérés d'impôts, ainsi que des pénalités imposées par les autorités, et avait déjà conclu un accord qui lui aurait permis d'éviter la prison, mais cet accord a été rompu à la dernière minute.
Son cas a longtemps été une épine dans le pied de la famille Biden, en particulier au cours de cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils cadet de Joe Biden de bénéficier d'un excès d'indulgence.