Jérusalem: La police israélienne arrête l'imam de la mosquée Al-Aqsa suite à son éloge funèbre en hommage à Haniyeh

10:323/08/2024, Cumartesi
MAJ: 3/08/2024, Cumartesi
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Des personnes se rassemblent devant la mosquée du Dôme du Rocher, dans l'enceinte de la mosquée al-Aqsa de la vieille ville de Jérusalem, après la prière du vendredi midi, le 2 août 2024.
Crédit Photo : HAZEM BADER / AFP
Des personnes se rassemblent devant la mosquée du Dôme du Rocher, dans l'enceinte de la mosquée al-Aqsa de la vieille ville de Jérusalem, après la prière du vendredi midi, le 2 août 2024.

La police israélienne a arrêté, vendredi, l'imam de la mosquée Al-Aqsa, le cheikh Ekrima Sabri, pour son éloge funèbre en hommage à Ismail Haniyeh, leader politique du Hamas.

Haniyeh a été assassiné, mercredi, dans la capitale iranienne, Téhéran. Le Hamas et l'Iran ont accusé Israël d'être à l'origine de cet assassinat, mais Tel-Aviv n'a ni confirmé ni infirmé son implication dans cet assassinat.


L'un des proches de Sabri a déclaré à Anadolu que les policiers israéliens ont fait irruption dans sa maison à Jérusalem-Est occupée et l'ont arrêté.


Après la prière du vendredi dans la mosquée Al-Aqsa, Sabri a conduit la prière funéraire in absentia en l'honneur de Haniyeh.

"Le peuple de Jérusalem et des environs de Jérusalem, depuis la chaire de la mosquée Al-Aqsa bénie, pleure le martyr Ismail Haniyeh"
, a-t-il déclaré lors de son prêche.

À la suite de cet éloge, la police israélienne a déclaré qu'elle cherchait à déterminer si cette déclaration constituait une
"incitation"
et qu'elle agirait en conséquence.

L'imam, âgé de 85 ans, a été interpellé à plusieurs reprises par les forces israéliennes dans le passé et s'est vu interdire l'accès à la mosquée Al-Aqsa, dans la partie occupée de Jérusalem-Est, pendant plusieurs mois.


Sabri est un farouche critique de l'occupation israélienne des territoires palestiniens, qui dure depuis des décennies. Il a déjà occupé le poste de mufti de Jérusalem et des territoires palestiniens de 1994 à 2006.


Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s'est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive brutale contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Depuis lors, près de 39 500 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, tandis que plus de 91 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.


Près de dix mois après le déclenchement de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont réduites à l'état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui empêche l'accès aux denrées alimentaires, à l'eau potable et aux médicaments.


Israël est poursuivi pour
"crime de génocide"
devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), qui lui a enjoint de cesser immédiatement ses opérations militaires dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.

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