Le gouvernement japonais a annoncé qu'il surveillait de près le cas d'un professeur chinois d'une université de Tokyo, qui aurait disparu en Chine l'année dernière selon les médias japonais, suite à une affaire similaire dévoilée en mars.
Le gouvernement japonais a déclaré lundi suivre de près le cas d'un professeur chinois d'une université tokyoïte qui, selon des médias nippons, a disparu l'an dernier alors qu'il séjournait en Chine, après une affaire similaire révélée en mars.
"Nous suivons ce cas de près"
car les
"droits humains de ce professeur sont potentiellement concernés",
a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais Yoshimasa Hayashi, entendant par là que cet homme était peut-être retenu en Chine contre son gré.
Le professeur Fan Yuntao, un spécialiste du droit international et des sciences politiques de l'Asia University of Japan, une université de Tokyo, a disparu après être rentré en Chine en février 2023 dans le cadre d'un séjour qui devait être temporaire, selon plusieurs médias japonais.
Peu avant de se volatiliser, ce professeur de 61 ans avait prévenu son entourage que les autorités chinoises voulaient l'interroger, selon des sources diplomatiques citées par l'agence de presse japonaise Kyodo, qui pensent qu'il pourrait être toujours détenu.
Dans un communiqué publié lundi, l'Asia University of Japan s'est contentée d'indiquer que M. Fan était
tout
"en espérant sincèrement"
son retour pour assurer ses cours, confiés à quelqu'un d'autre en attendant.
Cette affaire rappelle le cas de Hu Shiyun, un professeur chinois qui enseignait la littérature et la linguistique chinoises dans une université de Kobe (ouest du Japon) et qui n'a plus donné de nouvelles depuis un voyage dans son pays d'origine l'été dernier.
Avertie par la famille de M. Hu restée au Japon, l'université Kobe Gakuin a publiquement évoqué le mois dernier sa disparition, se disant inquiète pour sa sécurité.
Deux autres professeurs chinois employés par des universités japonaises avaient été arrêtés en Chine en 2013 et 2019 sur la base d'accusations d'espionnage.
Pékin se montre de plus en plus suspicieux vis-à-vis de certains de ses ressortissants installés à l'étranger, dans un climat de méfiance avec le Japon et les pays occidentaux.
La loi chinoise anti-espionnage a été sensiblement renforcée depuis l'été dernier, ce qui inquiète aussi les milieux d'affaires étrangers dans le pays.
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