Israël qualifie de "méprisables" les 120 pays qui ont appelé à un cessez-le-feu humanitaire dans la Bande de Gaza

09:3228/10/2023, samedi
MAJ: 28/10/2023, samedi
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Crédit Photo: MAHMUD HAMS / AFP
Crédit Photo: MAHMUD HAMS / AFP

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a déclaré, samedi, que son pays rejetait "catégoriquement" la résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza.

Cette déclaration intervient peu après que l'Assemblée générale des Nations unies a approuvé, vendredi, une résolution appelant à l'instauration immédiate d'une
"trêve humanitaire durable et soutenue"
à Gaza.

"Nous rejetons catégoriquement l'appel méprisable de l'Assemblée générale des Nations unies en faveur d'un cessez-le-feu",
a écrit Cohen sur le réseau social X.


"Israël entend éliminer le Hamas comme le monde l'a fait avec les Nazis et Daech"
, a-t-il ajouté.

La résolution, présentée par près de 50 pays, dont la Türkiye, la Palestine, l'Égypte, la Jordanie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), a été approuvée par 120 voix contre 14, 45 nations s'étant abstenues.


Adoptée lors de la 10e session extraordinaire d'urgence consacrée à la situation dans les territoires palestiniens occupés, la résolution exprime une
"vive inquiétude"
face à la
"dernière escalade de la violence"
depuis l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier.

La résolution condamne
"tous les actes de violence contre les civils palestiniens et israéliens, notamment les actes de terreur et les attaques aveugles, ainsi que tous les actes de provocation, d'incitation et de destruction".

Elle exige également que
"toutes les parties respectent immédiatement et pleinement les obligations qui leur incombent en vertu du droit international".

La résolution souligne l'importance de
"prévenir toute nouvelle déstabilisation et escalade de la violence dans la région".

Le conflit à Gaza a débuté le 7 octobre lorsque le mouvement de résistance palestinien Hamas a lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant un barrage de tirs de roquettes et des infiltrations en territoire israélien par voie terrestre, maritime et aérienne.


Le Hamas a déclaré que cette incursion était une mesure de représailles contre la prise d'assaut de la mosquée d'Al-Aqsa et les violences répétées des colons israéliens à l'encontre des Palestiniens.


L'armée israélienne a de son côté lancé une campagne implacable de bombardements contre la Bande de Gaza.


Les 2,3 millions d'habitants de Gaza manquent de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant, alors que les convois d'aide récemment autorisés à entrer dans l’enclave palestinienne assiégée n'ont acheminé qu'une infime partie de l'aide nécessaire.


Près de 8 800 personnes ont été tuées dans le conflit, dont au moins 7 326 Palestiniens et 1 400 Israéliens.


Les données officielles indiquent que 70 % des victimes tuées par les frappes aériennes israéliennes contre la Bande de Gaza sont des femmes et des enfants.

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