Israël: Netanyahu sous pression, l'opposition gagne du terrain

La rédaction
15:2622/11/2024, Friday
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Le procureur général d’Israël, Gali Baharav-Miara, lors d’une réunion du cabinet au Musée des Terres bibliques à Jérusalem, le 5 juin 2024.
Crédit Photo : GIL COHEN-MAGEN / AFP
Le procureur général d’Israël, Gali Baharav-Miara, lors d’une réunion du cabinet au Musée des Terres bibliques à Jérusalem, le 5 juin 2024.

Un sondage israélien montre une opposition croissante à Netanyahu, tandis qu'un éventuel nouveau parti de droite pourrait redessiner le paysage politique.

Un nouveau sondage d’opinion révèle qu'une pluralité d’Israéliens s’oppose au projet du Premier ministre Benjamin Netanyahu de limoger Gali Baharav-Miara, conseillère juridique du gouvernement, critiquée par Netanyahu et ses alliés.


L’enquête, publiée vendredi par le quotidien israélien Maariv, montre que 44 % des Israéliens s’opposent à son limogeage, contre 37 % qui le soutiennent, tandis que 19 % sont indécis.


Baharav-Miara a été la cible de critiques importantes de la part des partis de droite et des partisans de Netanyahu en raison de son opposition à plusieurs décisions gouvernementales, notamment celles liées à la réforme judiciaire et à la gestion des questions de sécurité par le gouvernement.


Un autre résultat marquant du sondage indique que, pour la quatrième semaine consécutive, le parti d’extrême droite sioniste religieux, dirigé par le ministre des Finances Bezalel Smotrich, pourrait ne pas atteindre le seuil électoral nécessaire pour siéger à la Knesset (parlement).


Le seuil actuel impose à tout parti de recueillir au moins 3,25 % des voix au niveau national pour obtenir des sièges dans la Knesset, qui compte 120 membres.

Selon le sondage, si des élections avaient lieu aujourd’hui, le Likoud de Netanyahu remporterait 25 sièges, tandis que le parti d’opposition Unité nationale, dirigé par Benny Gantz, en obtiendrait 19. Le parti Yesh Atid, dirigé par le chef de l’opposition Yair Lapid, en gagnerait 15.


Le sondage indique également que le bloc politique de Netanyahu disposerait de 50 sièges, tandis que l’opposition en obtiendrait collectivement 60. Pour former un gouvernement en Israël, une coalition doit obtenir au moins 61 sièges à la Knesset.


Malgré ces évolutions, rien n’indique pour l’instant la tenue d’élections anticipées, Netanyahu rejetant à plusieurs reprises les appels en ce sens dans le contexte de la guerre en cours. Certains de ses opposants l’accusent de prolonger le conflit afin d’éviter de faire face à des électeurs mécontents.


Le sondage révèle également un possible bouleversement politique en Israël, avec l’indication qu’un nouveau parti de droite dirigé par l’ancien Premier ministre Naftali Bennett pourrait remporter 24 sièges s’il participait aux prochaines élections.


L’enquête de Maariv a été réalisée par l’institut privé Lazar et s’appuie sur un échantillon aléatoire de 504 Israéliens, avec une marge d’erreur de 4,4 %.


Israël a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza à la suite d’une attaque transfrontalière menée par le mouvement palestinien Hamas en octobre 2023. Cette guerre a déjà causé la mort de plus de 44 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, et blessé plus de 104 000 autres.


La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi une décision historique, émettant des mandats d’arrêt contre Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Gallant pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité potentiels à Gaza.


Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre meurtrière à Gaza.


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