Interpol remet un mandat d'arrêt au Liban visant le gouverneur de la Banque centrale

15:1119/05/2023, Cuma
MAJ: 20/05/2023, Cumartesi
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Le Gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Crédit Photo: Joseph EID / AFP
Le Gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Crédit Photo: Joseph EID / AFP

Le ministre libanais de l'Intérieur Bassam Maoulaoui a déclaré ce vendredi qu’Interpol avait remis un mandat d'arrêt au Liban contre le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé.

"Le ministère exécutera le mandat d'Interpol visant l’arrestation Riad Salamé, si la justice
(libanaise)
décide de le prendre en considération",
a déclaré le bureau de presse de Maoulaoui à Anadolu.

Maoulaoui avait, auparavant, déclaré à la chaîne saoudienne Al-Hadath qu'il avait
"reçu un mandat d'Interpol pour arrêter Salamé et a exigé qu'il démissionne de son poste".

Le gouverneur de la Banque du Liban (Banque centrale), Salamé, avait annoncé mardi, dans un communiqué, son intention de faire appel contre
"une décision judiciaire française comprenant l'émission d'un mandat d'arrêt international contre lui, pour corruption financière".

L'Agence France-Presse a rapporté mardi que le juge français
"a émis un mandat d'arrêt international contre Salamé",
qui ne s’était pas rendu à une audition judiciaire qui devait avoir lieu à Paris à l'époque.

À la date du 5 mai, trois délégations judiciaires européennes ont auditionné des banquiers libanais, et le gouverneur de la Banque centrale, dans le cadre d'enquêtes portant sur des affaires de corruption.


Le travail de ces délégations se concentre sur l'écoute d'un groupe de banquiers, en tant que témoins dans des affaires de corruption faisant l'objet d'enquêtes judiciaires dans leurs pays.


Le 23 février dernier, la justice libanaise a accusé le gouverneur de la Banque centrale d'avoir
"commis des crimes, notamment des détournements de fonds publics et du blanchiment d'argent".

En 2021, le ministère public suisse a adressé une missive au Liban au sujet des soupçons planant autour de Salamé et son frère Raja, qui auraient illégalement détourné plus de 300 millions de dollars de la banque entre 2002 et 2015, effectuant le
"blanchiment de l'argent en Suisse".

La justice luxembourgeoise a également enquêté sur une affaire pénale liée à la fortune du gouverneur de la Banque du Liban. Quant à la justice française, elle a mené, en juin 2021, une enquête sur ses comptes sur fond d’accusation de
“blanchiment d'argent“,
mais les résultats de l’enquête n’ont pas été rendus publics, sachant que Salamé dément généralement la véracité des accusations à son encontre.

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