Mali: les inondations font 15 morts et plus de 10.000 sinistrés

13:0517/08/2024, samedi
MAJ: 17/08/2024, samedi
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Les inondations survenues au Mali entre le 1er et le 15 août ont fait 15 morts et laissé plus de 10 000 personnes sans abri, selon les autorités maliennes.
Crédit Photo : Média X / Archive
Les inondations survenues au Mali entre le 1er et le 15 août ont fait 15 morts et laissé plus de 10 000 personnes sans abri, selon les autorités maliennes.

Au moins quinze (15) personnes ont été tuées et 10 309 autres sinistrées dans des inondations enregistrées du 1er au 15 août au Mali, a annoncé vendredi le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes.

"La semaine passée seulement, on comptait 33 cas d'inondations. Imaginez, en dix jours, de 33 cas au 5 août, nous sommes passés à 59 cas au 15 août",
regrette le colonel Moussa Bagayoko, chef de division des Opérations de Secours et d'Assistance à la Direction générale de la Protection civile.

Il a ajouté:
"Ces inondations ont aussi causé des pertes en vies humaines. Au 15 août, nous déplorons 15 morts, et environ 10 309 personnes sinistrées".

Le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile a indiqué que la région la plus touchée est celle de Ségou. Dans cette région, le cercle de Bla a enregistré quatre séries d'inondations successives, occasionnant des dégâts et 1 387 ménages sinistrés, dont un cas de décès par foudre, précise la même source.

En outre, le ministère a noté cinq cas d'effondrement à Bamako, un à Bandiagara, un à Sikasso, un à Ségou et cinq à Bougouni.


L'inspecteur général Yacouba Bagayoko, chargé de mission au ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, a rappelé les missions assignées au comité interministériel de gestion des crises et des catastrophes.


"Il s'agit pour nous d'organiser et de coordonner la gestion interministérielle des crises et catastrophes, de déclarer l'état de crise ou de catastrophe au niveau communal, local, régional ou national",
a-t-il dit avant d'ajouter:

Nous devons aussi assister les sinistrés avec des moyens matériels, sanitaires et alimentaires.

Pour sa part, Adama Mariko, représentant de la Direction nationale de l'Hydraulique, a précisé que dans le cadre de ce comité interministériel,
"Nous intervenons comme service pourvoyeur des données hydrologiques afin de prévenir des cas de débordement de cours d'eau, que nous suivons quotidiennement à travers les stations hydrométriques installées sur le cours d'eau".

Bakary Mangane, chef de bureau de prévention et d'alerte météorologique à Mali Météo, a alerté sur de nouveaux risques d'inondations.


"Nous aurons de la pluie jusqu'au mois de novembre. Vous avez vu que la semaine passée déjà, nous avons eu quelques cas d'inondations. C'est déplorable, mais il y en aura encore, malheureusement"
, a-t-il prévenu.

Le 13 août, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré qu'en
"deux mois seulement après le début de la saison des pluies 2024 en Afrique de l'Ouest et centrale, des pluies torrentielles et de graves inondations ont touché 716 473 personnes en République centrafricaine, au Tchad, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo, au Libéria, au Niger, au Nigeria, au Mali et au Togo".

Il a précisé qu'
"au moins 72 personnes auraient perdu la vie par noyade et 699 autres auraient été blessées".

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