Le Premier ministre indien Narendra Modi s'adresse aux médias avant l'ouverture de la première session parlementaire au Parlement de New Delhi en Inde, le 24 juin 2024.
Les députés indiens ont commencé à prêter serment lundi à l'ouverture de la session du nouveau Parlement élu après un revers électoral qui a forcé le Premier ministre Narendra Modi à former un gouvernement de coalition pour la première fois en dix ans.
La première session, prévue jusqu'au 3 juillet, devrait donner un aperçu des projets de M. Modi pour son troisième mandat et voir la nomination probable de Rahul Gandhi en tant que chef de l'opposition, un poste vacant depuis 2014.
Les deux premiers mandats de M. Modi ont permis à son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), de faire adopter des lois par le Parlement avec peu de débats grâce à des victoires électorales éclatantes.
Désormais, les analystes s'attendent à ce que Narendra Modi, âgé de 73 ans, modère son programme nationaliste hindou afin de ménager ses partenaires de coalition, avec un programme donnant la priorité aux infrastructures, à la protection sociale et aux réformes économiques, des thèmes peu clivants.
Le ministre des Affaires parlementaires, Kiren Rijiju, a appelé lundi à une session
"pacifique et productive"
, mais les médias indiens s'attendent à des débats animés avec une opposition beaucoup plus forte.
"Tous prêts à s'affronter"
, titrait lundi le Hindustan Times. En première page, l'Indian Express note que
"l'opposition résurgente est prête à bousculer le gouvernement"
.
Rahul Gandhi, 54 ans, a défié les attentes des analystes en permettant à son parti, le Congrès, de presque doubler son nombre de représentants au Parlement, son meilleur résultat depuis que Narendra Modi a été porté au pouvoir il y a dix ans. Il est le descendant d'une dynastie qui a dominé la politique indienne pendant des décennies à commencer par le leader de l'indépendance Jawaharlal Nehru.
La session parlementaire débutera par la prestation de serment pendant deux jours des députés nouvellement élus. Ce sera aussi l'occasion d'observer si deux députés élus mais actuellement en prison, des opposants acharnés de M. Modi, seront autorisés à accéder au Parlement.
Il s'agit du séparatiste sikh Amritpal Singh, un prédicateur incendiaire arrêté l'année dernière après une chasse à l'homme d'un mois menée par la police du Pendjab, et de Sheikh Abdul Rashid, un ancien parlementaire du Cachemire sous administration indienne.
Mercredi, les députés éliront le président de la chambre basse, un poste stratégique. Les partis alliés de la coalition au pouvoir convoitent ce poste, mais le Premier ministre pourrait présenter un candidat issu de son parti, le BJP.
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