La chanson "Glory to Hong Kong" a été écrite et popularisée lors des vastes manifestations pro-démocratie de 2019.
Les autorités de Hong Kong ont été exaspérées par des bévues commises lors d'événements sportifs internationaux ces derniers mois, lorsque le titre a été diffusé pour les athlètes de la ville à la place de l'hymne national chinois, la "Marche des Volontaires", utilisé par le territoire depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.
Après la promulgation par Pékin d'une loi draconienne sur la sécurité nationale en 2020 au sein du territoire du sud de la Chine pour réprimer la dissidence, les autorités de la ville ont considéré que la chanson faisait la promotion d'idées séparatistes et l'ont interdite dans les écoles.
Vendredi, la chanson n'était plus disponible sur les plateformes de streaming Spotify ou iTunes, mais plusieurs versions étaient encore disponibles sur YouTube.
Spotify a déclaré aux médias locaux que la chanson avait été retirée par ses distributeurs et non par la plateforme.
Contacté par l'AFP, Apple n'a pas répondu dans l'immédiat.
Les autorités de Hong Kong s'en prennent par ailleurs depuis plusieurs mois au moteur de recherche Google qui fait apparaître "Glory to Hong Kong" dans ses résultats de recherche, contribuant selon elles à entretenir la confusion.
En décembre 2022, l'entreprise de la tech avait affirmé ne pas manipuler les résultats de recherche, refusant d'accéder aux demandes du gouvernement hongkongais d'empêcher le chant d'y apparaître en tête à la place de l'hymne de Pékin.
Tout manquement ou refus d'obtempérer est passible d'une peine de six mois de prison et d'une amende maximale de 100.000 dollars hongkongais (11.700 euros).