- 26.11.2024, mardi
- 14:49
Le Hamas a critiqué le discours de Benjamin Netanyahu au Congrès des États-Unis, le 24 juillet 2024.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a vivement critiqué la décision de permettre au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de prononcer un discours devant le Congrès des États-Unis.
Selon Hamas, Netanyahu a
"détourné les faits"
concernant sa conduite de la guerre à Gaza.
Dans un communiqué, Hamas a dénoncé ce qu'il considère comme
"une occasion de polir son image devant le monde et de dissimuler les meurtres de masse et le nettoyage ethnique dans la bande de Gaza"
, soulignant que Netanyahu devrait être remis à la Cour pénale Internationale (CPI) pour ses crimes de guerre à Gaza.
Hamas a affirmé que Netanyahu avait utilisé une
"propagande dégradante et des mensonges"
pour justifier
"les crimes les plus horribles commis contre les femmes, les enfants et les personnes âgées dans la bande de Gaza".
Contrairement à ce que Netanyahu a exprimé sur ses efforts pour libérer les captifs israéliens à Gaza, Hamas l'a accusé de saboter
"tous les efforts visant à mettre fin à la guerre et à conclure un accord pour la libération des prisonniers, malgré les efforts continus des médiateurs".
Alors que Netanyahu assurait qu'il n'y avait ni famine ni pénurie de nourriture à Gaza et que le Hamas volait l'aide humanitaire, le groupe a noté que des rapports internationaux avaient confirmé que l'armée israélienne
"avait utilisé des tactiques de famine, bloqué l'aide, brûlé et détruit le poste-frontière de Rafah, et tué de nombreux travailleurs humanitaires".
Hamas a également affirmé que la vision de Netanyahu sur l'avenir de la bande de Gaza après la fin de la guerre était
"des illusions et des fantasmes qu'il tente de promouvoir"
, et que le peuple palestinien
"seul a le droit de déterminer son sort et de décider qui le gouverne".
Le groupe palestinien a appelé la communauté internationale, y compris l'ONU, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique,
"à adopter une position claire de rejet de l'occupation, à œuvrer pour sa fin par tous les moyens, et à soutenir la fermeté de notre peuple palestinien et leur résistance"
pour obtenir leur droit au retour et à l'autodétermination conformément au droit international.
Près de la moitié des démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat ont boycotté le discours de Netanyahu, tandis que des milliers de personnes ont envahi les rues de Washington, D.C. mercredi pour protester contre son intervention devant le Congrès américain.
Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont scandé "
Libérez la Palestine"
et "
Cessez-le-feu maintenant".
Ils ont également tenu des pancartes indiquant "
Arrêtez Netanyahu"
,
"Solidarité avec la Palestine ! Fin de l'Occupation Maintenant !"
et
"Le Génocide est Notre Ligne Rouge".
Israël, défiant une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, fait face à une condamnation internationale en raison de son offensive brutale continue contre Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023.
Plus de 39 200 Palestiniens ont été tués depuis lors, principalement des femmes et des enfants, et plus de 90 000 blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Après plus de neuf mois d'attaque israélienne, d'immenses zones de Gaza sont en ruines, avec un blocus paralysant de la nourriture, de l'eau potable et des médicaments.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a ordonné l'arrêt immédiat de ses opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés avant que la ville ne soit envahie le 6 mai.
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