Guatemala: la droite réclame l'annulation du scrutin pour fraude

10:371/07/2023, samedi
MAJ: 1/07/2023, samedi
AFP
La candidate à la présidentielle guatémaltèque pour la coalition, Valor Unionista et fille du défunt dictateur guatémaltèque, Efrain Rios Montt, Zury Rios. Crédit photo: Johan ORDONEZ / AFP
La candidate à la présidentielle guatémaltèque pour la coalition, Valor Unionista et fille du défunt dictateur guatémaltèque, Efrain Rios Montt, Zury Rios. Crédit photo: Johan ORDONEZ / AFP

Le parti Valor (courage) de la fille de l'ex-dictateur guatémaltèque Zury Ríos (droite) a demandé vendredi à la justice d'annuler le premier tour de l'élection présidentielle de dimanche, dénonçant avoir été victime d'une "fraude".

Mme Rios, fille de l'ancien dictateur (1982-1983) Efrain Rios Montt, était donnée en troisième position par les derniers sondages préélectoraux avec environ 9% d'intentions de vote. Au soir du scrutin de dimanche, elle est arrivée sixième des 22 candidats avec 6,57% des voix.


"Les élections doivent être refaites",
a exigé l'avocat du parti Valor, Jaime Hernandez, après avoir déposé une plainte pour fraude électorale.

L'avocat a assuré que des
"preuves"
ont été présentées à la justice avec des vidéos et
"plus de mille procès-verbaux (de bureaux de vote) totalement modifiés"
. Ces procès-verbaux représentent quelque 0,82% des suffrages, selon le décompte officiel.

Le candidat social-démocrate Juan José Arevalo, qualifié contre toute attente pour le second tour, a averti vendredi lors d'une conférence de presse que:


Le succès de notre mouvement a fait naître la peur chez les corrompus qui prétendent continuer à contrôler notre pays. 

M. Arevalo, qui figurait dans les sondages en 8e position avec 2,9% d'intentions de vote est arrivé deuxième du premier tour en remportant 12,20% des voix, derrière la favorite des sondages Sandra Torres (sociale démocrate) avec 15,12% des suffrages.

La justice ou le Tribunal suprême électoral ont écarté préalablement au scrutin trois favoris des sondages, dont Thelma Cabrera (gauche) appartenant à la population autochtone maya qui représente environ 45% du corps électoral.


Ces évictions ont semé le doute sur la loyauté du scrutin et sur l'impartialité des institutions, accusées de manœuvrer pour préserver un régime autoritaire et corrompu fondé sur la cooptation par les élites dirigeantes.


Reflet de la défiance, un peu plus de 40% des 9,4 millions d'électeurs inscrits se sont abstenus (37,84% voici quatre ans) et 17,4% des votants ont glissé un bulletin nul dans l'urne, contre 4,1% lors de la précédente élection, tandis que près de 7% ont voté blanc.


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