Grève de médecins au Kenya: la justice ordonne de parvenir à un accord d'ici vendredi

12:5318/04/2024, jeudi
AFP
Des médecins kenyans chantent alors qu'ils se dirigent vers le siège du ministère de la santé en manifestant avec des pancartes pour demander de meilleurs salaires et conditions de travail dans la capitale, Nairobi, le 16 avril 2024.
Crédit Photo : SIMON MAINA / AFP
Des médecins kenyans chantent alors qu'ils se dirigent vers le siège du ministère de la santé en manifestant avec des pancartes pour demander de meilleurs salaires et conditions de travail dans la capitale, Nairobi, le 16 avril 2024.

La justice au Kenya a ordonné mercredi aux médecins en grève depuis plus d'un mois pour des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail de parvenir d'ici vendredi à un accord avec le gouvernement.

Les 57 hôpitaux publics de ce pays d'Afrique de l'Est voient leur activité ralentie pour la cinquième semaine consécutive par une grève lancée par l'unique syndicat de médecins du Kenya (KMPDU), auquel s'est joint le syndicat des personnels soignants, hors infirmiers (KUCO).


Selon une décision rendue par un juge d'un tribunal du travail, Byram Ongaya, le syndicat de médecins et le gouvernement doivent convenir d'une réunion
"sans conditions"
et parvenir à
"une formule écrite de retour au travail au plus tard vendredi".

Il a également demandé que le syndicat de médecins, pharmaciens et dentistes, qui revendique plus de 7.000 adhérents, assure la présence de médecins dans les hôpitaux pour prendre en charge les urgences pendant que les négociations se poursuivent.


Le 13 mars, la justice avait ordonné la suspension de la grève et l'ouverture de négociations, mais le mouvement s'est poursuivi. Un tribunal du travail avait enjoint le 3 avril grévistes et gouvernement de parvenir à un accord dans les 14 jours, mais ce délai a expiré mercredi.


Début avril, le KMPDU a rejeté une proposition de la Direction du Service Public, jugée insuffisante et élaborée sans concertation. Le gouvernement se disait prêt à répondre à certaines revendications comme le paiement d'arriérés de salaires et l'embauche de médecins internes.


Selon le quotidien Daily Nation mercredi, cette grève a conduit à une hausse des décès en l'absence de spécialistes dans certains hôpitaux accueillant des patients soignés pour des cancers.


Les salaires insuffisants et les mauvaises conditions de travail ont conduit à un exode des médecins kényans vers d'autres pays africains et au-delà du continent.

En 2017, une grève de médecins observée pendant 100 jours avait paralysé le système de santé publique. Les médecins grévistes accusent encore aujourd'hui le gouvernement de ne pas avoir honoré certains engagements prévus dans l'accord qui avait suivi ce mouvement.


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