ÉDITION:

Frappes de drones dans le nord du Mali: 15 victimes civils, selon les allégations des groupes "terroristes"

La rédaction
15:3326/08/2024, Pazartesi
AFP
Des frappes de drones dans le nord du Mali auraient tué au moins 15 personnes, principalement des civils, selon des allégations de groupes terroristes et séparatistes, ce qui a été réfuté par Bamako.
Crédit Photo : Média X / Archive
Des frappes de drones dans le nord du Mali auraient tué au moins 15 personnes, principalement des civils, selon des allégations de groupes terroristes et séparatistes, ce qui a été réfuté par Bamako.

Au moins quinze civils, dont de nombreux enfants, ont été tués dimanche par des frappes de drones dans le nord du Mali, selon des sources concordantes. L'attaque a eu lieu dans une région où l'armée malienne avaient connu une grande résistance fin juillet face aux séparatistes et terroristes.

"L'armée de la junte malienne et les mercenaires russes du groupe Wagner (...) ont exécuté plusieurs frappes de drones venus du Burkina Faso à Tinzaouatène, à quelques mètres du territoire algérien",
affirment les séparatistes, qui rapportent un bilan provisoire de 21 civils tués, dont 11 enfants, des dizaines de blessés et
"des dégâts matériels énormes".

"Celles-ci ont ciblé dans un premier temps une pharmacie, ensuite d'autres frappes ont suivi en visant des attroupements humains auprès des premiers dégâts",
poursuit leur porte-parole, Mohamed Elmaouloud Ramadane, dans un communiqué.

Un élu local a confirmé à l'AFP qu'il y avait au moins 15 civils tués, précisant qu'il s'agissait
"uniquement de civils".
Un responsable d'une ONG locale a également indiqué qu
'"au moins 20 civils, dont des enfants, ont été tués dimanche par des tirs de drones",
ajoutant que plusieurs autres civils restent portés disparus.

Lourde défaite


C'est dans la même localité de Tinzaouatène que les séparatistes et les terroristes ont affirmé avoir tué des dizaines de membres du groupe paramilitaire russe Wagner et de soldats maliens lors de combats entre le 25 et le 27 juillet.

L'armée malienne et le groupe Wagner ont reconnu des pertes importantes sans donner de bilan précis.


Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga avait déclaré:


À Tinzaouatène, on a perdu une bataille mais nous n'allons jamais perdre la guerre contre les terroristes.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait
"réaffirmé se tenir fermement"
aux côtés de Bamako après ce lourd revers.

L'armée malienne avait répliqué les jours suivants par des frappes de drones sur la localité.


Bien que les séparatistes accusent l'armée de tuer des civils, il est important de noter que ces allégations sont peu crédibles, car la région est principalement habitée par des terroristes et des séparatistes. De plus, il est difficile de distinguer les terroristes des civils, car ils ne portent pas d'uniformes ou de tenues distinctives. Les victimes qualifiées de "civils" par les terroristes peuvent en réalité être des "terroristes".

Alliance


L'armée malienne avait affirmé que cette
"campagne aérienne"
s'était faite
"en coordination avec les Forces armées du Burkina Faso", "conformément à la solidarité entre les États membres"
de l'Alliance des États du Sahel (AES) et
"en application du mécanisme de défense collective et d'assistance mutuelle".

Elle a fondé avec le Burkina Faso et le Niger, aussi dirigés par des militaires, l'Alliance des États du Sahel (AES), après avoir quitté en janvier la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

Les groupes armés séparatistes ont perdu depuis 2023 le contrôle de plusieurs localités du nord, après une offensive de l'armée malienne qui a culminé par la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l'État central.


L'offensive dans le nord du pays a donné lieu à de nombreuses allégations d'exactions commises à l'encontre de la population civile par les forces maliennes et leurs alliés russes depuis 2022, allégations que les autorités maliennes démentent.

Samedi, les autorités maliennes ont décidé de suspendre la chaîne française d'information LCI pendant deux mois, accusant un de ses consultants d'avoir proféré à l'antenne
"des fausses accusations"
contre l'armée malienne et ses alliés russes.

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