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France: renforts policiers promis, un site universitaire renonce à fermer

Une faculté de Marseille, la deuxième ville de France, qui avait indiqué fermer des locaux face à l'insécurité liée au trafic de drogues, a finalement annoncé jeudi qu'elle resterait ouverte, avec une présence policière accrue.

16:20 - 5/10/2023 jeudi
MAJ: 17:18 - 5/10/2023 jeudi
AFP
La faculté d'Économie et de Gestion d'Aix-Marseille Université, à Marseille, le 4 octobre 2023. Crédit photo: CHRISTOPHE SIMON / AFP
La faculté d'Économie et de Gestion d'Aix-Marseille Université, à Marseille, le 4 octobre 2023. Crédit photo: CHRISTOPHE SIMON / AFP
"Le conseil de faculté a décidé ce matin, au travers d'un vote, de maintenir ouvert le site Colbert"
, a indiqué l'université dans un communiqué en expliquant que
"des mesures rapides et fortes"
avaient été annoncées la veille, à l'issue d'une réunion avec la préfecture de police et la mairie, notamment
"une présence permanente d'effectifs de la police nationale sur le site afin de le sécuriser en ses différents points et accès"
.

Cité portuaire marquée par de fortes inégalités, Marseille (Sud-Est) est touchée depuis des dizaines d'années par le trafic de stupéfiants. Mais le niveau de violence pour le contrôle des points de vente de ces substances illégales y est en hausse, comme dans d'autres villes de France. 

Et,
"après des mois d'inquiétude et d'alerte"
, le doyen de la faculté d'économie et de gestion du site Colbert avait pris la décision de faire travailler étudiants et personnels à distance à partir de vendredi,
"faute de pouvoir assurer leur sécurité"
, fermant ainsi les locaux situés à quelques encablures du Vieux-Port, le centre historique de la ville.

Quelque 1.500 étudiants, 170 enseignants et des dizaines de personnels administratifs fréquentent cette antenne de l'université située à Belsunce, un quartier pauvre.

La décision a conduit la préfète de police Frédérique Camilleri à convoquer mercredi après- midi une réunion avec des représentants de l'université et de la ville de Marseille, jugeant
"hors de question que le service public plie face à ces dealers".

À Marseille, plus d'une quarantaine de personnes ont été tuées cette année dans les guerres de territoires entre trafiquants, la procureure évoquant un
"bain de sang".

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