France / Réforme des retraites: L’intersyndicale n’acceptera pas de réunions avec l'Exécutif avant le 1er mai

09:2515/04/2023, Cumartesi
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Hier (14.04.2023), durant les manifestations. Crédit Photo: Pascal GUYOT / AFP
Hier (14.04.2023), durant les manifestations. Crédit Photo: Pascal GUYOT / AFP

L'intersyndicale française a annoncé, ce vendredi, qu'elle n'acceptera "pas de réunions avec l'Exécutif" avant le 1er mai, journée de la Fête du Travail et des travailleurs.

Par voie de communiqué, les syndicats, parmi lesquels figurent la Confédération générale du Travail (CGT), la Confédération française démocratique du travail (CFDT), et Force ouvrière (FO), ont "
solennellement"
, appelé le Président français, Emmanuel Macron à ne pas promulguer la loi portant réforme des retraites, après les décisions du Conseil constitutionnel, rendues ce vendredi.

En outre, l'intersyndicale a exprimé son soutien aux grèves et manifestations
"de proximité qui seront décidées localement" et a appelé à faire du 1er mai "une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites".

Ce vendredi, la Présidence française a annoncé qu'Emmanuel Macron a invité les organisations syndicales et patronales à le rencontrer mardi prochain à l’Élysée.

Les syndicats reprochent de longue date, au chef d'État français, de refuser le dialogue avec les acteurs sociaux, malgré l'opposition de la majorité des Français à la réforme des retraites et les journées de mobilisation sociale engagées par l'intersyndicale depuis le mois de janvier.


Le Conseil constitutionnel a validé, l’essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, la mesure phare du projet de loi.

Cependant, les Sages ont décidé de censurer six dispositions du texte législatif, des
"cavaliers sociaux"
qui
"n’avaient pas leur place dans la loi déférée"
qui est de nature financière.

Par ailleurs, l'institution de la rue Montpensier a décidé de refuser la demande d’un référendum d’initiative partagée (RIP) déposée par la gauche.

Parmi les articles du texte de loi, censurés par le Conseil constitutionnel, figure notamment l'article 2 relatif à "l'index sénior". Pour rappel, cet article obligeait les entreprises de plus de 1 000 salariés de publier le nombre et la proportion de leurs employés âgés de 55 ans et plus, et dont la non-publication pouvait être passible de sanctions financières.


Par ailleurs, l'article 3 du projet de loi, relatif aux contrats de travail sénior ("CDI sénior"), a également été censuré par le Conseil constitutionnel.
Les sénateurs avaient inscrit, dans le projet de loi sur les retraites, un contrat à durée indéterminée pour encourager les patrons à recruter les plus de 60 ans, notamment à travers l'exonération de cotisations famille.

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