Abdallah Zekri, délégué général du CFCM, Mohammed Moussaoui, le président de l'UMF et Assani Fassassi, le 8 novembre 2012 à l'hôtel Matignon à Paris, après une rencontre avec le Premier ministre français. @ PIERRE VERDY / AFP
Abdallah Zekri, le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), a réagi, ce jeudi, à la tribune de Michel Houellebecq et a affirmé maintenir sa plainte contre l’auteur.
Le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, s’est exprimé sur BFMTV suite aux propos anti-musulmans tenus par l’écrivain Michel Houellebecq et la publication d’une tribune dans laquelle l’auteur répond aux accusations d’islamophobie. Pour le représentant du CFCM,
"il aurait dû s'excuser, ce n'est pas le cas ».
"En ce qui nous concerne on n'a pas pris la décision d'arrêter nos plaintes"
, a ajouté Abdallah Zekri, réaffirmant la volonté du CFCM de maintenir sa plainte contre Michel Houellebecq et Michel Onfray.
"Il fallait réfléchir avant’’,
a-t-il ajouté.
"Il n'y aurait pas de plainte, je suis convaincu qu'il n'aurait pas changé un mot de ce qu'il a dit"
, a-t-il poursuivi sur l’antenne de BFMTV.
"Je demande une seule chose : de ne plus parler des musulmans dans leur globalité [...] Il faut qu'on nous considère une fois pour toutes comme des Français et non pas comme des Français à part"
, a-t-il conclu.
Si Chems-eddine Hafiz,
, paru ce vendredi, avoir décidé de
"renoncer aux poursuites judiciaires"
à l'encontre de l’écrivain pour ses propos "
, d’autres personnalités de la communauté musulmane de France, à l’instar de Mohammed Moussaoui, président de l'Union des mosquées de France (UMF), ont fait part de leur intention de porter plainte contre l’écrivain.
Cette vague d'indignation fait suite aux propos violents à l’encontre des musulmans qu'avait tenus l’auteur controversé, Michel Houellebecq, dans un entretien avec le philosophe Michel Onfray paru fin novembre dans la revue Front populaire.
L’écrivain du roman "Soumissions" déclarait ainsi :
"Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n'est pas que les musulmans s'assimilent, mais qu'ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu'ils s'en aillent"
. Par ailleurs, il présageait également de futurs
à l'encontre des musulmans, en référence aux attentats du 13 novembre 2015.
Ce jeudi, dans les colonnes du
l’écrivain s’est expliqué suite aux accusations d’islamophobie auxquelles il doit faire face depuis son entretien avec Michel Onfray. Dans cette tribune, consultée par Nouvelle Aube, Houellebecq affirme que
'Islam est une religion qui ne [lui] inspire guère de considération’’
et que
‘’dans une certaine mesure [il] plaide donc coupable
; à condition d'ajouter qu’[il est] un islamophobe à temps partiel’’.
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