France: LFI fait peser la menace d'une motion de censure contre le nouveau gouvernement

09:549/01/2024, mardi
MAJ: 9/01/2024, mardi
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L'ancienne Première ministre de la République française, Élisabeth Borne.
Crédit Photo : JOEL SAGET / AFP
L'ancienne Première ministre de la République française, Élisabeth Borne.

Le parti d'opposition La France Insoumise (LFI) a réagi, ce lundi, à la démission de la Première ministre française Élisabeth Borne.

Par voie d'une publication sur les réseaux sociaux, la Présidente du groupe Insoumis à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a
"exigé un vote de confiance au Parlement"
pour le prochain gouvernement qui sera nommé par le Président français Emmanuel Macron.

Borne a démissionné, laissant derrière elle 23 49.3 et une démocratie salement amochée.

"Peu importe par qui le monarque la remplacera, nous exigeons un vote de confiance au Parlement C'est ce vote qui organise la vie politique dans le pays et à l'Assemblée entre la majorité qui soutient le gouvernement et l'opposition. Sans ce vote de confiance, nous déposerons une motion de censure"
, a déclaré Mathilde Panot, sur la plateforme X.

La présidente française du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot.

Pour sa part, le président LFI de la Commission des Finances à l'Assemblée nationale, Éric Coquerel, s'est exprimé au micro d'une chaîne de télévision française, estimant qu'un changement de gouvernement ou de premier ministre par le chef d'État français ne changera pas la donne. Il a avancé:


Gabriel Attal ou un autre, ce sera la même politique: celle d'Emmanuel Macron.

Réactions du PS


Le secrétaire général du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a, pour sa part, dénoncé la méthode de
"licenciement"
de l'ancienne cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne, ce lundi.

"Après le licenciement par mail, Emmanuel Macron invente le licenciement par tweet"
, a estimé le leader socialiste, alors que l'ancienne Première ministre a présenté sa démission après un entretien en tête-à-tête avec le chef d'État français.

Le secrétaire général français du parti socialiste, Olivier Faure.

Le président du parti Les Républicains (LR) Éric Ciotti, et la présidente du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) Marine Le Pen, n'ont, pour l'heure, pas réagi à la démission d'Élisabeth Borne.

Pour le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud,


Élisabeth Borne restera surtout comme la Première ministre d'une réforme des retraites imposée aux Français et d'une loi immigration inspirée du Front national.

"Elle part aujourd'hui, poussée à la démission. Le sentiment du devoir accompli"
, écrit encore le député socialiste, en faisant référence aux propos tenus par la cheffe du gouvernement après l'adoption par le Parlement de la loi immigration en décembre dernier.

Réactions des autres partis


Pour la présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, Élisabeth Borne
"aura servi Macron jusqu'à se perdre".

Critiquant fermement Élisabeth Borne qui a présenté sa démission au chef d'État français, Cyrielle Chatelain a mis en opposition l'intention annoncée de l'ancienne Première ministre de
"servir l'État"
et celle d'avoir finalement
"servi un Président sans cap, sans valeur, qui n'a qu'une seule obsession: détruire notre modèle social".

Pour sa part, le président des députés du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a ironisé sur le nombre de recours au 49.3 par l'ex-Première ministre. Et d'écrire sur la plateforme X:


Élisabeth Borne ne dépassera pas le record de 49.3. Elle était pourtant bien partie.

Pour rappel, l'ancien Premier ministre socialiste, Michel Rocard, détient le record avec 28 recours à l'article 49.3 de la Constitution française.


"Emmanuel Macron n'endormira aucun Français avec son remaniement. Vous pouvez remanier une fois par jour le en-même-temps, vous obtiendrez toujours le en-même-temps. On ne remanie pas le vide, le flou et le zigzag"
, a pour sa part déclaré, le président du parti d'extrême droite Reconquête, Éric Zemmour, sur X.

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