Crédit photo: FADEL SENNA / AFP
Le Tribunal administratif de Toulon a suspendu, samedi, l’arrêté anti-burkini, pris en milieu de semaine par le maire de Fréjus, David Rachline (Rassemblement national), et "interdisant le port d'une tenue couvrante et ample".
Saisie par la Ligue des droits de l’homme (LDH), la justice a de nouveau considéré qu’un tel arrêté portait
"une atteinte grave et manifestement illégale"
à une liberté fondamentale.
De son côté, la ville de Fréjus a estimé, dans un communiqué de presse publié samedi, que cette décision
"va à l'encontre de l'intérêt général (…) de la sécurité, (…) et des règles élémentaires d'hygiène".
"C'est un très mauvais signal envoyé à une population inquiète qui est en profonde demande de tranquillité et de sécurité dans l'espace public"
, poursuit le maire de Fréjus qui assure rester mobilisé pour
"la tranquillité publique".
L’élu avait pris cet arrêté illégal alors que le Conseil d’Etat avait suspendu, le 17 juillet dernier, un arrêté interdisant le port du burkini sur les plages de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes).
La plus haute juridiction administrative du pays a, en effet, considéré qu’une telle mesure
"porte atteinte de manière grave et illégale à la liberté d’aller et venir, à la liberté de conscience et à la liberté personnelle".
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