France: Le gouvernement confirme la dissolution prochaine des "Soulèvements de la Terre"
18:0820/06/2023, mardi
MAJ: 21/06/2023, mercredi
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Les membres de l'association sont accusés du terrorisme par le ministère de l'Intérieur. Crédit photo : Soulèvement de la Terre
Le porte-parole du Gouvernement français a confirmé, ce mardi, la dissolution prochaine de l'association "Soulèvements de la Terre".
Lors d'un entretien accordé à la chaîne d'information "CNews", Olivier Véran a estimé que
"la cause climatique ne justifie pas qu'on aille caillasser des gendarmes sur un champ"
, le porte-parole annonçant cette dissolution
"dans les plus brefs délais"
, possiblement au conseil des ministres de ce mercredi ou de la semaine prochaine.
Interrogé sur les motivations derrière cette dissolution annoncée, Olivier Véran a indiqué qu'
"on ne dissout pas une association en fonction de ses idées, on la dissout parce qu'il y a des exactions ou de la mise en danger de la sécurité publique, c'est le cas ici"
, a-t-il assuré.
Selon le porte-parole du gouvernement, les Soulèvements de la Terre ont
"fait montre de violence"
lors d'une manifestation contre les mégabassines d'eau à Sainte-Soline (Deux-Sèvres)
"en conviant des casseurs qui venaient de toute l'Europe avec des barres de métal, des boules de pétanque pour essayer de tuer des policiers",
a-t-il affirmé.
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait engagé la procédure de dissolution de l'association écologiste le 28 mars dernier, quelques jours après les affrontements avec les forces de l'ordre à Sainte-Soline.
Pour rappel, la France a récemment été épinglée par des experts de l’ONU pour son
"usage excessif de la force lors des récentes manifestations contre la réforme des retraites et les projets de méga-bassines en France",
selon un communiqué du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’organisation publié jeudi dernier.
Les experts appellent
"la France à respecter ses obligations internationales afin de faciliter et protéger les manifestations pacifiques, ainsi qu’à promouvoir la liberté d’association, notamment en prenant les mesures nécessaires pour enquêter sur les violences commises au cours de ces manifestations et traduire leurs auteurs en justice".
"La répression des forces de l’ordre aurait fait des dizaines de blessés, dont des manifestants, des journalistes, des élus et des passants. À différentes occasions, dans la capitale, la brigade motorisée Brav-M aurait menacé et frappé des manifestants. À Sainte-Soline, la police aurait tiré au LBD (lanceur de balles de défense) 40 depuis des quads en mouvement et les secours auraient reçu l’interdiction d’intervenir pour secourir un blessé grave",