- 14.11.2024, jeudi
- 18:47
Le président français, Emmanuel Macron.
Les dirigeants des deux syndicats agricoles majoritaires en France ont été reçu mardi par le président Emmanuel Macron, pour tenter de calmer la colère du monde paysan, à quatre jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris.
Le chef de l'État français a reçu le président des Jeunes agriculteurs, Arnaud Gaillot, puis celui de la FNSEA, Arnaud Rousseau, deux syndicats alliés et largement majoritaires, un mois après le début d'une vague de manifestations en France, en écho à un mouvement de grogne à travers toute l'Europe, de l'Allemagne à la Pologne en passant par la Grèce.
Les syndicats agricoles français ont fait passer leurs revendications et il faut désormais que s'ouvre
"le temps de la décision politique",
a déclaré le patron du syndicat majoritaire FNSEA Arnaud Rousseau, après sa rencontre avec Emmanuel Macron au palais de l'Elysée.
"Les attentes sont très fortes"
à l'approche de l'ouverture du Salon de l'agriculture, que le président de la République doit inaugurer samedi, a-t-il indiqué à quelques journalistes.
La situation est désormais
"dans les mains du président de la République. C'est maintenant à lui d'exercer son autorité"
, a-t-il ajouté, en précisant que le chef de l'État ne leur avait pas fait d'annonce mardi.
Pour maintenir la pression jusqu'au bout, la FNSEA et son allié syndical les Jeunes agriculteurs (JA) ont prévu à Paris vendredi soir un
"cortège"
d'agriculteurs emmenés par quelques tracteurs et se terminant devant les portes du salon. Une partie d'entre eux doit rester sur place toute la nuit.
Le Premier ministre Gabriel Attal doit s'exprimer mercredi matin lors d'une conférence de presse dédiée à la crise agricole pour détailler le contenu du projet de loi d'orientation agricole.
Sur le terrain, des agriculteurs se sont notamment rendus en tracteurs mardi dans un supermarché de Calais (nord), où ils se sont particulièrement intéressés au rayon boucherie-charcuterie, posant des autocollants:
Les Jeunes Agriculteurs ne recommandent pas les produits étrangers comme celui-ci.
Ces actions s'inscrivent dans un large mouvement de protestations d'agriculteurs à travers le continent européen à l'égard d'importation de produits moins chers.
En Grèce, plus de 130 tracteurs venus de tout le pays ont stationné mardi devant le Parlement à Athènes où 8.000 agriculteurs, selon la police, ont scandé leur mécontentement. En Pologne, les agriculteurs ont empêché mardi les camions ukrainiens d'entrer en Pologne pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une
"concurrence déloyale".
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