France: "aucun élément" ne confirme le récit de la femme se disant séquestrée

09:579/08/2023, mercredi
AFP
Le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady, s'adresse aux médias au palais de justice de Sarreguemines, en France. Crédit photo: JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady, s'adresse aux médias au palais de justice de Sarreguemines, en France. Crédit photo: JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

"Aucun élément" n'a permis de poursuivre un Allemand accusé par sa femme de l'avoir séquestrée depuis 2011 et sa garde à vue devait être levée au plus tard dans la soirée de mardi, selon l'annonce du procureur de Sarreguemines, dans le nord-est de la France, Olivier Glady.

La police avait interpellé lundi à l'aube un Allemand âgé de 55 ans dans l'appartement du couple à Forbach, à la frontière avec l'Allemagne.


Il avait été placé en garde à vue pour des faits de séquestration, viol aggravé et actes de torture et de barbarie, sur la base des accusations de sa femme, 53 ans, découverte amaigrie, à moitié nue et le crâne rasé.



"La garde à vue sera levée en fin d'après-midi ou dans la soirée"
, a indiqué mardi le magistrat, selon lequel:

La situation de séquestration (...) est une réalité inexistante.

Le médecin légiste qui a examiné la femme, de nationalités espagnole et allemande, n'a pas non plus relevé de traces de viols ou de blessures, a ajouté Glady.


Le mari a expliqué aux enquêteurs que sa femme, avec qui il est marié depuis 2001, est atteinte de rhumatismes de nature auto-immune, qui entraînent des complications
"invalidantes"
depuis environ 10 mois, et qu'il s'occupait d'elle. 

Ces rhumatismes ont également engendré des
"allergies"
et sont
"assorties d'un mécanisme d'allopécie"
, qui explique la perte de la chevelure de l'épouse, qui avait été retrouvée
"le crâne rasé"
.

L'épouse affirme néanmoins
"toujours qu'elle n'est pas malade"
, a par ailleurs indiqué le procureur, qui souligne que ses propos sont émaillés
"d'incohérences"
.

Elle avait appelé dans la nuit de dimanche à lundi
"une association allemande de protection de victimes qui a appelé la police à Wiesbaden"
, avait indiqué à l'AFP cette dernière qui a ensuite contacté la police française.

Lundi, de premiers éléments de sources policières laissaient penser à un scénario de séquestration avec violence.


Les constatations réalisées sur place ont cependant permis aux enquêteurs de mettre au jour l'accès, pour la femme, à
"une télévision, un ordinateur et un téléphone sans fil"
avec lequel elle a par ailleurs passé son appel au secours aux services allemands.

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