Français tués à Gaza: La France veut évacuer ses ressortissants

La rédaction
19:1627/10/2023, пятница
MAJ: 27/10/2023, пятница
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Janna (G) et Obeyda (D), deux enfants de nationalité française tués par une frappe ciblée israélienne. Crédit photo: Katibin (X)
Janna (G) et Obeyda (D), deux enfants de nationalité française tués par une frappe ciblée israélienne. Crédit photo: Katibin (X)

La France veut évacuer dans "les meilleurs délais" ses ressortissants bloqués dans la bande de Gaza, a fait savoir ce vendredi le président français, Emmanuel Macron, à l’issue d’un sommet européen tenu à Bruxelles (Belgique) les 26 et 27 octobre, pour apporter une réponse européenne commune à la guerre qui sévit dans l’enclave palestinienne. Sans toutefois s'avancer sur le meurtre de deux enfants français dans leur chambre lors d'une frappe de drone ciblée.

"La France a environ 170 ressortissants français – personnels travaillant dans nos instituts et ayants droit. Nous souhaitons les évacuer dans les meilleurs délais, c’est ce qu’on est en train d’organiser avec à la fois les autorités israéliennes, palestiniennes et l’Egypte, et ce que d’autres pays européens veulent faire en coordination avec nous"
, a affirmé le dirigeant français lors d’une conférence de presse diffusée en direct sur la chaîne BFMTV.

Il a ajouté que la France est extrêmement impliquée dans la libération de ses ressortissants détenus par le mouvement de résistance islamique Hamas. À cet égard, Emmanuel Macron a souligné qu’il s’est entretenu à plusieurs reprises depuis Bruxelles avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l’émir du Qatar,Tamim Ben Hamad Al-Thani, pour avancer sur ce dossier.


Pour ce qui est du volet humanitaire, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’une initiative avec plusieurs pays européens pour venir en aide aux populations civiles de Gaza et demandé une
"trêve humanitaire"
.

"Nous allons bâtir une coalition humanitaire avec plusieurs pays européens, en particulier Chypre, qui va servir de base arrière à ce corridor humanitaire maritime. Nous avons une discussion en ce sens avec (…) la Grèce également qui est prête à envoyer des équipements"
, a-t-il déclaré.

Et le chef de l’État français de rappeler :
"Nous reconnaissons totalement le droit et la volonté légitime de lutter contre le terrorisme. Nous sommes prêts à y apporter notre aide. Mais nous considérons que le blocus complet, le bombardement indifférencié et plus encore la perspective d’une opération massive terrestre ne sont pas de nature à protéger comme il se doit les populations civiles (…) Une trêve humanitaire est aujourd’hui utile pour pouvoir protéger ceux qui sont sur le terrain, qui ont subi des bombardements."

En revanche, ni le chef de l'État, ni la cheffe de la diplomatie française n'ont apporté de précisions sur la frappe ciblée ayant causé la morts de deux enfants français.

Un appareil chargé de 54 tonnes de médicaments et de matériel devrait quitter Paris samedi 28 octobre en direction de l’Egypte, a indiqué le Quai d’Orsay. L’avion transporte des médicaments, 336 tentes, 28 tonnes de compléments alimentaires et 70 000 tablettes de potabilisation de l’eau qui vont être remis au Croissant-Rouge égyptien.


Le président de la République française a demandé mercredi depuis l’Égypte l’envoi sur place d’un bâtiment de la Marine nationale, "le Tonnerre" qui devrait arriver d’ici à la fin du week-end près de Chypre en Méditerranée orientale, où se trouvent déjà les frégates françaises "Alsace" et "Surcouf".


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