Sur l'écran d'une tablette, un avatar inspiré du footballeur brésilien Vinicius célèbre comme des buts chaque bonne réponse donnée par des élèves de primaire d'une école publique de São Gonçalo, ville natale de la star du Real Madrid.
Ces enfants utilisent une application créée spécialement par l'Institut Vini Jr, fondé par le joueur dans l'intention d'améliorer une éducation publique souvent précaire dans les quartiers défavorisés au Brésil.
Cette fillette souriante aux cheveux ondulés fréquente l'école municipale Visconde de Sepetiba, l'un des dix établissements publics brésiliens où des salles de classe ont été aménagées par l'Institut Vini Jr pour que les enseignants puissent donner certains cours en s'appuyant sur l'application.
Ces salles sont décorées comme des terrains de foot, avec du gazon synthétique, et les élèves ont accès à des tablettes ou des smartphones.
Cette initiative est l'une des raisons qui ont poussé en octobre dernier les organisateurs du Ballon d'Or à décerner à Vinicius le Prix Socrates, qui récompense l'engagement sociétal et caritatif d'un joueur.
En février, l'attaquant a été nommé ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco, devenant le deuxième footballeur brésilien à accéder à ce rang après Pelé.
Sans aucune prétention de remplacer les enseignants, l'application a été conçue comme un outil pour les aider à inculquer certaines notions aux élèves et pour suivre leurs progrès, chacun d'entre eux disposant d'un compte personnel.
Ils sont testés de façon ludique sur environ 2.000 questions de mathématiques, de portugais ou de sciences.
L'image de Vinicius est également omniprésente, à travers son avatar 'Vinizinho Jr', qui célèbre les bonnes réponses et donne des conseils en cas d'erreur, mais aussi sur de grandes photos affichées aux murs des classes.
Vinicius a été maintes fois ciblé par des insultes racistes en Espagne, et son poing levé après un but contre Valence il y a dix jours a marqué les esprits.
En novembre, son institut a lancé un manuel d'éducation anti-raciste, méthode en accès libre avec du contenu théorique et pratique pour lutter contre ce fléau également bien présent au Brésil, où plus de la moitié de la population est noire ou métisse.