Cette question conflictuelle est négociée par la gauche avec les partis indépendantistes catalans pour obtenir leur indispensable appui à l'investiture du socialiste Pedro Sanchez comme chef du gouvernement espagnol.
Mais M. Sanchez a besoin pour être reconduit au pouvoir du soutien au Parlement des partis indépendantistes catalans ERC (Gauche républicaine de Catalogne) et JxCat (Junts per Catalunya). Cette dernière formation était à l'origine d'une tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017, dont le dirigeant Carles Puigdemont a fui en Belgique pour échapper à la justice espagnole.
La demande d'une amnistie pour des centaines de personnes impliquées dans la tentative de sécession de 2017 -la pire crise politique depuis des décennies en Espagne- est dénoncée par la droite et l'extrême droite et critiquée au sein-même du parti socialiste.
C'est honteux, tout n'est pas convenable pour rester au pouvoir.
M. Sanchez, qui cherche à calmer les tensions liées aux indépendantistes depuis son arrivée au pouvoir voilà cinq ans, s'est prononcé par le passé contre une amnistie. Il avait gracié en 2021 des indépendantistes catalans condamnés à la prison pour leur rôle dans la tentative de sécession.
Résoudre définitivement le conflit nécessitera d'autres mesures parce que nous ne pouvons pas laisser cette blessure ouverte à tout jamais.
M. Sanchez a besoin du soutien d'au moins 176 parlementaires -sur un total de 350- pour remporter le vote qui doit se dérouler avant le 27 novembre. S'il échoue, l'Espagne devra automatiquement organiser de nouvelles élections qui se dérouleraient probablement mi-janvier.