- 25.11.2024, lundi
- 16:46
Le chef français des Républicains, Éric Ciotti.
Le président des Républicains, Éric Ciotti, a ordonné la fermeture du siège du parti situé place du Palais-Bourbon à Paris, selon une information rapportée ce mercredi la presse française. Cette décision intervient alors que de nombreux élus et membres du parti demandent son départ après son alliance controversée avec le Rassemblement national (RN).
Selon le quotidien français, Éric Ciotti a instruit tous les permanents de quitter les lieux avant midi ce mercredi.
"J'ai 10 minutes pour évacuer le bureau",
a confié un employé.
"Il est fou ! Moi je reste,"
a rétorqué un autre, manifestant ainsi la confusion et la division au sein du personnel.
Cette mesure radicale fait suite à une série de défections au sein de son équipe. Hier, comme le rapporte la presse française, Éric Ciotti a été lâché par la majorité de son cabinet, sauf deux collaborateurs. Ils ont même coupé son accès aux réseaux sociaux et à son adresse mail officielle.
Les tensions ont culminé mardi après-midi lorsque des figures de proue du parti ont organisé une réunion politique non officielle à 15 heures pour discuter de sa destitution.
Annie Genevard, l'actuelle secrétaire générale du parti, a demandé à tous les élus de participer au vote d'exclusion d'Éric Ciotti en envoyant leurs procurations par email.
Cependant, Éric Ciotti a contesté la légalité de cette réunion.
"La réunion convoquée par Annie Genevard ne répond pas aux exigences juridiques de nos statuts et de notre règlement intérieur",
a-t-il déclaré sur le réseau social X.
Pour rappel, un bureau exécutif exceptionnel des Républicains (LR) a été convoqué en urgence mercredi à 15h (heure de Paris) au siège du parti par la vice-présidente de LR, Annie Genevard. L'information a été confirmée ce mercredi matin par la sénatrice LR Agnès Evren, au micro de BFMTV.
Selon Evren, cette réunion a pour objectif de
"destituer"
Éric Ciotti, le président du parti, qui avait défendu la veille une alliance avec le Rassemblement national (RN) dans la perspective des législatives anticipées.
À noter que le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a confirmé, mardi soir à l'antenne de France 2, qu'il y aura bien
"un accord"
entre son parti et Les Républicains.
Pour rappel, le président français avait annoncé, dimanche soir, la dissolution de l'Assemblée nationale, après les résultats des élections européennes. Les Français sont appelés aux urnes le 30 juin (premier tour) et le 7 juillet (second tour) pour des législatives anticipées.
Le Rassemblement national est arrivé largement en tête du scrutin européen avec 31,47 % des voix, suivi, loin derrière, par la candidate macroniste Valérie Hayer, qui a collecté 14,56 % des voix, selon les résultats définitifs annoncés lundi en fin d'après-midi par le ministère de l'Intérieur.
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