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En France, un sénateur inculpé prié de "se mettre en retrait" de son mandat

Le président du Sénat français a demandé lundi à un sénateur soupçonné d'avoir drogué une députée en vue de l'agresser sexuellement de "se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat", à la suite de son inculpation.

19:46 - 20/11/2023 lundi
MAJ: 20:18 - 20/11/2023 lundi
AFP
Le sénateur français, Joël Guerriau. Crédit photo: X
Le sénateur français, Joël Guerriau. Crédit photo: X
"Il revient désormais à M. Joël Guerriau de prendre ses responsabilités, le temps que la justice et les services de police puissent éclaircir les faits"
, estime la présidence du Sénat dans un communiqué, soulignant
"l'extrême gravité des faits reprochés au sénateur".

Le président de la chambre haute du parlement Gérard Larcher a plus particulièrement invité M. Guerriau
"à démissionner de ses fonctions de secrétaire au Bureau du Sénat et de vice-président de la commission des affaires étrangères".

Élu de Loire-Atlantique, dans l'ouest de la France, M. Guerriau, 66 ans, a été inculpé vendredi soir, soupçonné d'avoir drogué dans la nuit de mardi à mercredi à son insu Sandrine Josso, 48 ans, députée MoDem (centriste) du même département, en vue de l'agresser sexuellement, accusations démenties par son avocat.


Des prélèvements ont révélé la présence dans l'organisme de la victime d'ecstasy, drogue également retrouvée lors d'une perquisition au domicile de son agresseur présumé. Celui-ci a donc également été inculpé pour
"usage et détention de stupéfiants"
, et placé sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de se rendre au domicile de la députée.

En parallèle, les sanctions politiques sont rapidement tombées contre M. Guerriau, suspendu tour à tour par son parti politique Horizons (proche du parti présidentiel), puis par son groupe parlementaire, qui ont tous deux ouvert des procédures disciplinaires pouvant aboutir à son exclusion.


La présidente du groupe communiste au Sénat Cécile Cukierman a approuvé la demande de Gérard Larcher.


"Pour que l'enquête se déroule sereinement, par respect pour la plaignante et par respect pour l'institution, la mise en retrait est de mise. C'est la moindre des choses, sans préjuger des résultats de l'enquête"
, a-t-elle déclaré à l'AFP.

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