Du jour au lendemain, les villes se sont retrouvées avec sur les bras des dizaines de milliers de ces infrastructures temporaires. Certaines ont ainsi été transformées en mini-pharmacies, abris anti-froid, kiosques d'information ou encore bibliothèques.
Depuis décembre, la Chine n'exige plus de test PCR pour accéder aux lieux publics et voyager dans le pays. Exit donc les cabines en métal ou PVC, autrefois omniprésentes, qui accueillaient le personnel chargé de prélever les échantillons.
Devant la gare, des policiers viennent désormais déjeuner dans une ex-cabane de test reconvertie en lieu de repos.
Certaines ont ainsi été aménagées en mini-bibliothèques où les habitants peuvent venir échanger des livres.
Durant la vague épidémique de décembre-janvier, d'autres avaient été converties en stations de consultation médicale et de distribution de médicaments anti-fièvre.
Un type de reconversion très pratiqué en Chine, avec l'idée de réduire la pression sur les hôpitaux où affluaient des malades du Covid.
La mise en place des tests PCR dans le pays (hors centres de quarantaine) aura coûté environ 200 milliards de yuans (27 milliards d'euros), selon le cabinet américain Goldman Sachs, cité par l'agence Bloomberg soit l'équivalent du PIB de Chypre.
Face à une opinion publique qui reste vigilante quant à l'utilisation de l'argent public, les autorités semblent donc pour l'heure poussées à reconvertir plutôt qu'à détruire.
D'autres ont été reconverties en points services de la Croix-Rouge ou stations de tri sélectif.
Beaucoup d'ex-cabines de tests PCR restent toutefois inutilisées, notamment dans la capitale Pékin ou dans la grande ville de Hangzhou (est), abandonnées dans les rues ou stockées en attente de leur sort.
Au point que certains tentent de les écouler sur internet.
Sur Xianyu, la principale application chinoise de vente de produits d'occasion, elles sont affichées entre 100 et 8.000 yuans (14 et 1.100 euros) suivant leur sophistication.
La situation des ex-centres de quarantaine et hôpitaux temporaires, dans lesquels étaient jadis placées d'office les personnes testées positives ou malades du Covid, est plus complexe car ces installations sont bien plus volumineuses.
Un certain nombre restent ainsi pour l'heure inutilisées.
Mais un peu partout en Chine, d'ex-hôpitaux de fortune sont reconvertis en hôpitaux d'appoint, c'est-à-dire renforcés avec des équipements et du personnel supplémentaires avec là encore l'idée de soulager la pression pesant sur les hôpitaux classiques.
Toujours à Jinan, un ancien centre de quarantaine en préfabriqué a été transformé en logement pour des employés d'entreprises situées à proximité. Au total, 650 chambres sont disponibles avec lit, placard, bureau, téléviseur ou encore climatiseur, selon la presse locale.