Plusieurs bâtiments détruits suite aux bombardements de l'entité sioniste à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, le 12 décembre 2023.
En réaction aux déclarations israéliennes sur "l'encouragement de la migration volontaire depuis la bande de Gaza", l'Égypte accuse Israël de chercher à déplacer les Palestiniens de Gaza, affirmant que les actions israéliennes sur le terrain confirment cette intention.
L'Égypte a affirmé mardi soir que toutes les pratiques israéliennes sur le terrain confirment son intention de déplacer les Palestiniens de leurs terres. Cette déclaration a été faite dans un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères en réponse aux déclarations faites mardi par le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, concernant
"l'encouragement de la migration volontaire depuis la bande de Gaza".
Depuis le 7 octobre dernier, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza qui a fait, à ce jour, 18 412 morts et 50 100 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, des destructions massives d'infrastructures et une
"catastrophe humanitaire sans précédent"
, selon des sources officielles palestiniennes.
Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, l'ambassadeur Ahmed Abu Zeid, a réitéré dans le communiqué:
La position de l'Égypte rejetant complètement toute tentative israélienne visant à déplacer les Palestiniens hors de Gaza, volontairement ou par la force.
Il a, en outre, estimé que
"toutes les pratiques israéliennes sur le terrain confirment les intentions israéliennes de provoquer le déplacement forcé des Palestiniens hors de leurs terres"
.
Depuis le début de la guerre, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi a, à plusieurs reprises, mis en garde contre les répercussions de toute tentative de déplacement des Palestiniens de Gaza vers le Sinaï égyptien, notamment la possibilité de liquider la cause palestinienne.
Abou Zeid a appelé Israël à
"cesser immédiatement de bombarder et de cibler les civils palestiniens, et d'imposer des conditions humanitaires qui font de la bande de Gaza une zone inhabitable, sûre et stable pour les Palestiniens"
.
Quelque 2,4 millions de Palestiniens vivent dans des conditions catastrophiques à Gaza, même avant cette guerre, en raison du siège israélien continu depuis que le mouvement Hamas a remporté les élections législatives de 2006.
Plus tôt mardi, le Premier ministre palestinien Muhammad Shtayyeh a déclaré, lors de la session hebdomadaire du gouvernement, que le projet de déplacement du peuple palestinien
"est toujours sur la table"
pour les Israéliens.
En réponse aux
"attaques israéliennes quotidiennes contre le peuple palestinien et ses lieux sacrés"
, le 7 octobre, le mouvement Hamas a lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa" contre les colonies israéliennes et les bases militaires autour de Gaza.
Lors de son offensive le Hamas a fait environ 1 200 Israéliens, en a blessé environ 5 431 et en a capturé environ 239, échangeant des dizaines d'entre eux, au cours d'une trêve humanitaire qui a duré 7 jours jusqu'au 1er décembre, avec Israël, qui détient 7 800 Palestiniens dans ses prisons, dont des enfants et des femmes.
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