Donald Trump, âgé de 78 ans, a été évacué, le visage ensanglanté, après la fusillade survenue à Butler, en Pennsylvanie (nord-est). Avant que les agents ne l'emmènent jusqu'à un imposant véhicule noir, il a levé un poing en direction de la foule, en signe de défi.
Le tireur et un passant ont été tués et deux spectateurs ont été grièvement blessés, tous des hommes adultes, selon la police.
Elon Musk quant à lui a partagé sur compte "X" les images de l'attaque.
Des images non vérifiées montrent le corps de l'assaillant présumé, gisant sur le toit incliné d'un bâtiment bas d'où il a tiré, suscitant la terreur et la panique chez les spectateurs.
Ce meeting à Butler, en Pennsyvlanie (nord-est), était le dernier avant la convention républicaine qui débute lundi à Milwaukee (Wisconsin), et au terme de laquelle Donald Trump doit être officiellement investi candidat du Parti républicain à la présidentielle.
Son équipe de campagne a confirmé samedi soir que l'ex-président a l'intention de s'y rendre après avoir subi un examen médical à l'hôpital à titre de précaution.
Il a été vu descendre sans aide de son avion, quelques heures après avoir échappé à la tentative d'assassinat, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux par sa directrice adjointe de communication.
Le candidat républicain, qui venait de commencer son discours par une de ses habituelles tirades sur les migrants, accusant Joe Biden de les avoir laissés massivement entrer dans le pays, a aussitôt été plaqué au sol par les agents du Secret Service.
Dans l'assistance, des cris d'effroi ont fusé, des spectateurs se sont jetés à terre. Au bout de quelques instants, Donald Trump s'est relevé, la chevelure ébouriffée et sans sa casquette rouge, entouré par les agents. "Laissez-moi prendre mes chaussures", l'a-t-on entendu leur dire.
Il a ensuite été escorté de l'estrade jusqu'à sa voiture, levant le poing en l'air à plusieurs reprises en signe de défi, sous les acclamations de ses partisans.
L'attentat a provoqué une onde de choc à travers la planète, les dirigeants de la Grande-Bretagne, d'Israël, du Japon et d'un grand nombre d'autres pays exprimant leur indignation.
Joe Biden a écourté un séjour dans sa maison sur la plage du Delaware pour retourner à Washington. Il recevra des informations actualisées des services en charge de la sécurité dimanche matin, a indiqué la Maison Blanche.
Cette tentative d'assassinat a déjà ravivé les tensions politiques et des théories de conspiration de droite ont inondé les réseaux sociaux.
Les conséquences de cet événement sur la campagne pourraient être immenses.
Ces derniers jours, l'attention se focalisait sur les doutes quant à l'état physique et mental de Joe Biden, 81 ans, et sa capacité à affronter Donald Trump depuis leur débat du 27 juin, marqué par la performance calamiteuse du candidat démocrate. Une vingtaine de parlementaires l'appellent désormais à se retirer.
L'intéressé a lui-même répété vendredi dans le Michigan (nord) qu'il restait dans la course.