ÉDITION:

Des migrants se sont installés face au Louvre à Paris

11:1721/06/2023, Çarşamba
MAJ: 21/06/2023, Çarşamba
AFP
Crédit photo: Publication Twitter de l'association française d'aide aux étrangers en situation irrégulière et réfugiés, Utopia 56.
Crédit photo: Publication Twitter de l'association française d'aide aux étrangers en situation irrégulière et réfugiés, Utopia 56.

Quelque 450 migrants qui occupaient une école désaffectée dans l'ouest parisien depuis maintenant 77 jours, se sont installés mardi sur la place du Palais Royal dans le centre de Paris, face au musée du Louvre, mais leur évacuation a été demandée par la préfecture de police. 

Aux alentours de 20H00, en l’espace de trois minutes, des centaines de tentes rouges, vertes et bleues se sont déployées dans le bruit. À l’intérieur, des migrants n'ayant pas été reconnus mineurs par l’aide sociale à l'enfance, réclament une mise à l’abri de la part de l'État. 


On est abandonné par la France. On n’a pas d’autres choix que de manifester pour montrer ce qu’on vit.

Voici les propos de Mohammed Fofanah, originaire de Guinée équatoriale, qui fait partie des 700 migrants qui occupent l’école désaffectée dans le XVIe arrondissement de Paris, depuis le 4 avril dernier. 


Sans eau, ni électricité, les associations alertent sur une urgence humanitaire. 

Interrogée par l'AFP, la préfecture de police de Paris a indiqué qu'il avait été
"demandé aux forces de l'ordre de faire évacuer la place"
, qui se situe également devant le Conseil d'État, plus haut échelon de la juridiction administrative.

Vers 22H30, un porte-parole de l'association Utopia 56 a fait état d'une importante présence policière avec à la clef l'interpellation d'au moins une vingtaine de personnes. Selon des images diffusées par l'association, les forces de l'ordre ont commencé à enlever les tentes précédemment installées. 



Cette opération a été organisée par plusieurs associations, après une audience du tribunal judiciaire du 12 juin relative à l'expulsion de ces migrants. Le délibéré a été fixé au 30 juin. 


Yann Manzi de l’organisation Utopia 56 a contesté cette date:
"On s’attendait à une réponse dans la semaine. Or on est plus de 700 à l’intérieur. Ça devient une cocotte minute, ça devient ingérable. Si on ne fait rien, il va se passer un drame."

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