Des avocats sud-africains préparent une action en justice contre les États-Unis et le Royaume-Uni pour complicité dans les crimes de guerre à Gaza

La rédaction
11:1316/01/2024, Salı
MAJ: 16/01/2024, Salı
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Si le procès de la CIJ contre Israël se conclut en faveur de l'Afrique du Sud, les États-Unis pourraient faire l'objet de sanctions pour complicité dans les crimes de guerre à Gaza.
Crédit Photo : @EmekaGift100 / X
Si le procès de la CIJ contre Israël se conclut en faveur de l'Afrique du Sud, les États-Unis pourraient faire l'objet de sanctions pour complicité dans les crimes de guerre à Gaza.

Après l'action intentée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour son génocide à Gaza, une cinquantaine d'avocats sud-africains préparent un autre procès contre les gouvernements américain et britannique pour complicité dans les crimes de guerre perpétrés par les forces israéliennes en Palestine.

L'initiative, menée par l'avocat Wikus Van Rensburg, vise à poursuivre les complices de ces crimes devant des tribunaux civils, en collaboration avec des avocats des États-Unis et du Royaume-Uni, avec lesquels il est déjà en contact.


M. Rensburg, qui a écrit des lettres à différents pays et à la CIJ au cours des dernières semaines pour demander qu'Israël et ses partisans soient poursuivis, a commencé à préparer une action en justice contre les deux pays occidentaux, avec le soutien de ses confrères.

Lors d'une interview accordée à Anadolu détaillant le processus par lequel Washington et Londres seront jugés pour leur complicité dans les crimes de guerre commis par Tel-Aviv contre la population de Gaza, M. Rensburg a déclaré:


Les États-Unis doivent maintenant répondre des crimes qu'ils ont commis.

Lorsqu'il a annoncé à son entourage qu'il allait intenter une action en justice, M. Rensburg a indiqué qu'il avait reçu beaucoup de soutien.


De nombreux avocats ont décidé de se joindre à nous dans cette action en justice.

"Beaucoup d'entre eux sont musulmans, ce qui n'est pas mon cas (...)",
a-t-il précisé.

Ce qui s'est passé en Irak en est un exemple, a-t-il déclaré, notant que personne n'a tenu les États-Unis pour responsables des crimes qu'ils ont commis dans ce pays du Moyen-Orient, car la question n'a pas été traitée avec suffisamment d'importance.

Mais aujourd'hui, les gens pensent que ce qui se passe en Palestine est un scénario idéal pour la mise en oeuvre de la procédure judiciaire, a déclaré l'avocat sud-africain. Et d'ajouter:


Les États-Unis sont occupés à dépenser plus d'argent et de ressources pour (permettre à Israël) de commettre le crime.

"Personne ne dit stop, trop c'est trop"
, a-t-il souligné.

M. Rensburg a précisé que le procès pour génocide intenté par l'Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ servira de guide pour leur procès contre les États-Unis et le Royaume-Uni, et qu'ils entameront le processus en fonction du résultat de ce procès et des mesures qui seront prises par les Nations unies.


Si le procès de la CIJ contre Israël se conclut en faveur de l'Afrique du Sud, M. Rensburg estime que les États-Unis pourraient faire l'objet de sanctions même s'ils n'acceptent pas le verdict. Et de préciser:

La décision de la CIJ renforcera également le dossier contre l'administration de Joe Biden.

M. Rensburg a expliqué qu'avec ses collègues sud-africains, ils se préparaient en contactant des cabinets d'avocats aux États-Unis et au Royaume-Uni.


Rappelant que Berlin continue encore aujourd'hui à payer des indemnités pour le crime de génocide commis par l'Allemagne, M. Rensburg a déclaré:


Les États-Unis doivent maintenant être tenus pour responsables des crimes qu'ils ont commis. Ils doivent assumer leurs responsabilités.

Soulignant que des plaintes similaires ont été déposées contre l'ancien président américain George Bush dans les années 2000, il a ajouté qu'ils étaient convaincus de pouvoir mener à bien la procédure judiciaire à l'étranger en travaillant en équipe.


Il a affirmé que l'Afrique du Sud avait présenté des arguments solides dans l'affaire portée devant le tribunal de La Haye et qu'il était convaincu qu'une nouvelle action contre Israël pourrait avoir lieu si le tribunal se prononçait en faveur de l'Afrique du Sud.


La semaine dernière, le groupe d'avocats, qui compte désormais 47 membres, a adressé une lettre ouverte aux chefs des gouvernements américain et britannique, déclarant qu'ils ne pouvaient se soustraire à leurs responsabilités.


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