Au moins 10 morts et 18 disparus ont été annoncés samedi pour la province du Hebei, voisine de la capitale, selon un bilan encore provisoire pour ces intempéries inédites par leur intensité dans une région qui manque habituellement d'eau.
Pékin et sa grande région ont été particulièrement touchés.
A la faveur d'une accalmie sur le front météo, les opérations de nettoyage se poursuivent samedi après les pires précipitations depuis des années, qui ont détruit des infrastructures et inondé des quartiers entiers.
La zone la plus sinistrée est de loin le Hebei, voisin de Pékin, où d'immenses étendues d'eau submergent la province sur des kilomètres à la ronde.
A Baoding, qui compte 11,5 millions d'habitants et est connue pour sa production d'acier, plus d'un million sont touchés par ces inondations, selon la mairie, qui a fait état samedi d'au moins 10 morts et 18 disparus dans sa juridiction, et de plus de 600.000 personnes à Baoding évacuées.
La situation est également critique à Zhuozhou, dont de larges pans sont noyés sous les flots.
Des photos aériennes spectaculaires de la ville, montrent des rues commerçantes transformées en rivières aux eaux brunes.
D'autres montrent des terres agricoles complètement submergées.
A plusieurs centaines de kilomètres, des pluies diluviennes frappaient samedi pour le deuxième jour consécutif le nord-est de la Chine, en particulier les provinces frontalières de la Russie et de la Corée du Nord, primordiales pour la production de céréales, où elles ont fait au moins un mort.
Des images sur les réseaux sociaux montrent des torrents d'eau bouse dans les rues de la métropole de Jilin (3,6 millions d'habitants), capitale de la région du même nom.
La Chine fait face ces derniers mois à des conditions météorologiques extrêmes et des températures localement inhabituelles, exacerbées par le changement climatique selon des scientifiques.
Ma Jun, directeur de l'Institute of Public and Environmental Affairs, ONG basée à Pékin, a expliqué cette semaine que, si le typhon avait apporté les fortes pluies, l'intensité des intempéries était aussi due au changement climatique et à l'élévation de la température des océans.
Les autorités chinoises ont annoncé vendredi que les catastrophes naturelles dans le pays avaient fait 147 morts ou disparus en juillet. Un bilan qui n'intègre que les toutes premières victimes du typhon Doksuri, qui touche la Chine depuis le début de la semaine.
Les pluies qui ont frappé Pékin sont les plus fortes depuis le début des relevés il y a 140 ans, selon les services météorologiques locaux.