Coup d'État au Gabon: Le général Brice Oligui Nguema porté en triomphe par des centaines de militaires

15:2330/08/2023, mercredi
MAJ: 30/08/2023, mercredi
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Le chef de la garde présidentielle gabonaise, Brice Oligui Nguema, a été porté par des centaines de soldats qui l'ont proclamé chef du pays le 30 août 2023, selon des images diffusées par la télévision d'État. Crédit Photo:  Brice Oligui Nguema
Le chef de la garde présidentielle gabonaise, Brice Oligui Nguema, a été porté par des centaines de soldats qui l'ont proclamé chef du pays le 30 août 2023, selon des images diffusées par la télévision d'État. Crédit Photo: Brice Oligui Nguema

Le général Brice Oligui Nguema, a été porté en triomphe, ce mercredi, par des centaines de militaires quelques heures après un coup d'État dans le pays.

Dans des images diffusées en boucle par la télévision d'État, le chef de la Garde républicaine du Gabon et de la protection rapprochée du président déchu, Ali Bongo, a été acclamé par des cris de
"Oligui président".

Qui est le général Brice Oligui Nguema ?


Le général Brice Clothaire Oligui Nguema est réputé pour être très influent au sein de l'armée gabonaise, selon la presse locale.
Depuis deux ans, il dirigeait la Garde républicaine qui assurait la sécurité d'Ali Bongo, et parfois décrite par la presse comme la
"garde prétorienne".

Brice Oligui Nguema est le fils d'un officier général gabonais et a intégré la garde républicaine à un jeune âge. Il a notamment officié en tant qu'attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc, puis au Sénégal, selon la presse locale.


Il aurait également été formé à l’Académie royale militaire de Meknès au Maroc avant de suivre un stage de commando au Centre d’entraînement commando en forêt équatoriale du Gabon.


En 2018, Brice Oligui Nguema est porté à la tête de la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS), le service de renseignement de la Garde républicaine. Quelques mois plus tard, il est promu à la tête de la Garde républicaine et met en place la Section des Interventions Spéciales dont il renforce les effectifs.


Coup d'État


Un groupe d'officiers supérieurs de l'armée gabonaise a annoncé, tôt mercredi, sur les ondes de la Télévision publique, qu'il avait pris le pouvoir.


Ces développements sont intervenus peu après que le Centre gabonais des élections (CGE) avait confirmé la victoire du président sortant, Ali Bongo, qui a recueilli 64,27 % des suffrages et a ainsi officiellement été réélu pour un troisième mandat.


"Aujourd'hui, 30 août 2023, nous, forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et en tant que garants de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place"
, a déclaré un porte-parole militaire.

Il a également annoncé l'annulation des élections générales du 26 août, la fermeture de toutes les frontières jusqu'à nouvel ordre et la dissolution de toutes les institutions de la république.


Les résultats des élections
"sont tronqués",
a-t-il ajouté, les déclarant nuls et non avenus.

"La France condamne le coup d’État militaire qui est en cours au Gabon",
a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran lors d’une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres, ce mercredi.

La France
"réaffirme son souhait que le résultat de l’élection, lorsqu’il sera connu, soit respecté",
a-t-il ajouté.

Lors de la troisième journée de la Conférence des Ambassadeurs, la Première ministre française, Élisabeth Borne, a déclaré que la France suit
"avec la plus grande attention"
les événements en cours au Gabon.

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