Corée du Sud: un transfuge arrêté alors qu'il voulait retourner au Nord

15:422/10/2024, mercredi
AFP
Un poste de garde nord-coréen du côté nord de la zone démilitarisée (DMZ) qui divise les deux Corées est vu depuis l'observatoire sud-coréen de l'unification Odusan à Paju.
Crédit Photo : Jung Yeon-je / AFP
Un poste de garde nord-coréen du côté nord de la zone démilitarisée (DMZ) qui divise les deux Corées est vu depuis l'observatoire sud-coréen de l'unification Odusan à Paju.

Un Nord-Coréen réfugié en Corée du Sud a été arrêté après avoir causé un accident en conduisant un bus volé près de la frontière intercoréenne, alors qu'il tentait de retourner en Corée du Nord, a déclaré la police à la presse mercredi.

L'homme, qui avait fui vers le Sud en 2011, a percuté une barricade sur un pont situé au sud de la zone démilitarisée (DMZ) extrêmement surveillée, séparant les deux Corées, selon la police provinciale de Gyeonggi Bukbu.


L'individu, un trentenaire travaillant dans le bâtiment, vivait dans des conditions difficiles et exprimait le souhait de retrouver sa famille, a expliqué un enquêteur à l'AFP. La police envisage de l'inculper pour vol et pour avoir enfreint les lois de sécurité nationale, a ajouté l'enquêteur.


Les tentatives de retour du Sud vers le Nord sont rares, la majorité des transfuges effectuant le chemin inverse. En général, ces réfugiés fuient via la Chine en traversant le fleuve Yalu (ou Amnok), qui marque la frontière entre la Corée du Nord et son voisin.

Depuis la guerre de Corée (1950-1953), plus de 34.000 Nord-Coréens ont fui vers le Sud. Toutefois, entre 2012 et 2021, 31 réfugiés sont retournés au Nord, selon les données du ministère sud-coréen de l'Unification.


En janvier 2022, un ancien concierge, établi au Sud, avait également traversé la DMZ pour rejoindre la Corée du Nord. Les relations entre Séoul et Pyongyang sont particulièrement tendues ces derniers temps, marquées par des essais d'armement nord-coréens et des provocations telles que l'envoi de ballons de déchets vers le Sud. En réponse, Séoul a suspendu un accord militaire et relancé la diffusion de propagande à la frontière.


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