Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en train d'observer une salve de tirs d'artillerie de roquettes super-larges de 600 mm, dans un lieu non confirmé en Corée du Nord, le 31 mai 2024.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a supervisé des tirs d'essai d'un système de lance-roquettes multiple, selon des photos publiées vendredi par l'agence de presse officielle KCNA.
Ces images montrent M. Kim, vêtu d'un blouson en cuir marron et flanqué de ses généraux, sourire face à ce qui semble être le lancement simultané de 18 projectiles. L'essai a impliqué
"de très grandes sous-unités de lance-roquettes multiples
", a rapporté KCNA.
Des photos de ces exercices laissent voir un lance-roquettes multiple de 600 mm que Pyongyang dit capable de tirer des ogives nucléaires. Les manœuvres sont
"une occasion de montrer clairement les conséquences auxquelles nos rivaux feront face s'ils nous provoquent",
selon KCNA. La Corée du Nord
"n'hésitera pas à mener une attaque préventive en invoquant à tout moment le droit à l'autodéfense"
, ajoute l'agence, précisant que les roquettes lancées avaient
"atteint avec précision une île cible à 365 kilomètres"
.
Selon des experts, des systèmes de lance-roquettes nord-coréens sont capables de frapper Séoul, qui se situe à quelque 48 kilomètres de la zone démilitarisée qui sépare les deux pays.
Des analystes redoutent que Pyongyang ne teste ses armes et n'en augmente la production avant de les envoyer à la Russie pour sa guerre en Ukraine, ce que le régime a fermement nié. Dans un rapport publié cette semaine s'appuyant sur des photographies de débris de missile retrouvés en Ukraine, Washington a soutenu que Moscou y employait des missiles balistiques nord-coréens.
Jeudi, l'armée sud-coréenne avait annoncé avoir détecté le lancement d'environ dix missiles balistiques à courte portée, qualifiant cette opération de
"provocation"
. Le porte-parole du Département d'État américain avait dénoncé un
"comportement dangereux qui menace gravement la péninsule coréenne
".
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