Volker Türk, Haut-Commissaire du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme. Crédit Photo: Fabrice COFFRINI / AFP
Le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, a déclaré vendredi craindre une aggravation des violences en Centrafrique accompagnée d’une multiplication des violations des droits humains, lors d’un dialogue sur ce pays tenu le 31 mars au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève.
"Dans les faits, les violations du droit international humanitaire et des droits humains continuent de se multiplier et ont augmenté au cours des deux derniers mois"
, a indiqué le Haut-Commissaire Volker Türk cité dans un communiqué publié sur le site de l'ONU.
Le communiqué précise, en outre, que le nombre de victimes documenté par la division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (Minusca) a plus que doublé,
"passant de 564 au cours du premier trimestre de 2022, à 1.300"
au cours premier trimestre de l’année en cours.
Dans ce contexte, les Nations Unies ont demandé aux autorités centrafricaines d'adopter d'urgence des mesures pratiques pour prévenir ces violations graves et de fournir des soins complets aux victimes de ces violences.
Türk a, par ailleurs, déploré
"l'impunité généralisée, y compris l'absence d'autorités judiciaires et l'absence d'un système judiciaire opérationnel
" dans ce pays frappé de conflits depuis 2013.
Le ministre centrafricain chargé de la justice, des droits humains et de la bonne gouvernance, Arnaud Djoubaye Abazene, qui a pris part aux discussions, a pour sa part affirmé
"la volonté du gouvernement d’assurer la promotion et la protection des droits de l’enfant, et particulièrement de lutter contre l’enrôlement des enfants par les groupes armés et de faire sortir ceux qui y sont associés tout en mettant en place des programmes en vue de leur réinsertion".
Dans deux rapports publiés en juillet 2022, l’ONU avait émis des recommandations appelant également le gouvernement centrafricain à mettre en place des mesures concrètes et efficaces pour protéger les civils et prévenir de futures violations des droits de l’homme et d’atteintes à ces droits dans les zones affectées par la violence et le conflit armé.
D’après ces rapports,
"les groupes armés centrafricains ne sont plus la seule menace pour la population centrafricaine".
L’ONU avait aussi accusé les forces armées centrafricaines ainsi que leurs aillés russes.
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