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Cameroun: le bilan d'une attaque de séparatistes s'alourdit à 25 morts

Le bilan de l'attaque d'un village lundi dans l'ouest du Cameroun s'est alourdi à 25 morts, a annoncé le gouvernement qui en accuse des rebelles séparatistes anglophones en guerre contre l'armée depuis sept ans.

11:30 - 8/11/2023 بدھ
MAJ: 12:43 - 8/11/2023 بدھ
AFP
Crédit photo: MARCO LONGARI / AFP
Crédit photo: MARCO LONGARI / AFP

Le drame avait eu lieu dans la nuit dans le village de Egbekaw, dans la région administrative du Sud-Ouest. Les autorités avaient annoncé lundi une vingtaine de morts.


Le bilan s'établit mardi à
"25 morts"
dont
"19 hommes, cinq femmes et un enfant de 8 ans"
, a affirmé le ministère de la Communication dans un communiqué accusant
"le groupuscule sécessionniste terroriste appelé Manyu Unity Warriors"
d'avoir perpétré l'attaque.

Les assaillants ont d'abord incendié
"plusieurs maisons avant de tirer à bout portant sur des personnes qui tentaient d'échapper"
aux flammes.

Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose des groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité -les deux camps étant accusés de crimes contre les civils par les ONG internationales et l'ONU- dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone de ce pays d'Afrique centrale majoritairement francophone.


Le Cameroun, peuplé de près de 30 millions d'habitants, est dirigé d'une main de fer depuis 41 ans par le président Paul Biya, âgé de 90 ans.


Les rebelles, qui se font appeler les
"Ambazoniens"
(du nom d'une
"Ambazonie"
dont ils ont proclamé unilatéralement l'indépendance en 2017), s'attaquent fréquemment à des civils qu'ils accusent de
"collaborer"
avec Yaoundé.

Les forces de sécurité sont également régulièrement accusées par les ONG internationales et l'ONU de
"bavures"
, tueries et autres tortures sur des civils qu'elles soupçonnent de sympathiser avec les rebelles.

Début juillet, Amnesty international s'était de nouveau alarmée d'
"atrocités"
dont sont victimes les civils, énumérant des
"exécutions extrajudiciaires"
,
"homicides",
y compris de femmes et d'enfants,
"tortures"
et
"viols"
, perpétrés par les séparatistes armés comme par des membres des forces de sécurité.

Le conflit avait éclaté fin 2016 après que Paul Biya eut fait réprimer violemment des marches pacifiques dans les deux régions, les manifestants anglophones s'estimant ostracisés et marginalisés par le pouvoir central dans cette ancienne colonie française. Depuis, le chef de l'État, intraitable, y dépêche massivement des troupes.

Le conflit a fait plus de 6 000 morts et forcé plus d'un million de personnes à se déplacer, selon International Crisis Group (ICG).


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