L'ancien chef de l'État, décédé à 71 ans du Covid-19, n'avait pu être inhumé au Burundi en raison d'une condamnation par contumace à la perpétuité.
Il avait été enterré au Mali, à plusieurs milliers de kilomètres du Burundi, pays où il résidait en tant que Haut représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel.
L'ancien chef de l'État doit être inhumé mercredi dans la plus stricte intimité familiale sur leur propriété familiale à Rutovu, dans le sud du pays.
Son premier mandat a été marqué par l'ouverture de l'espace démocratique au Burundi qui a débouché sur l'élection de M. Ndadaye, dont l'assassinat allait plonger le pays dans une guerre civile qui fera 300.000 morts, opposant l'armée dominée par la minorité tutsi à des groupes rebelles hutu.
Le Burundi est dirigé depuis 2005 par le CNDD-FDD, parti issu de l'ancienne principale rébellion hutu, accusé de réprimer toute voix dissidente depuis une nouvelle crise politique dans laquelle le pays a plongé en 2015.