Au terme du débat général, les députés de l'Assemblée législative de transition du Burkina Faso ont voté et adopté à l'unanimité, avec 71 voix sur 71 votants, le projet de loi portant autorisation de ratification de la Charte du Liptako-Gourma instituant l'AES, selon le compte rendu de la session du Parlement.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a expliqué aux députés qu'après la signature de la Charte avec le Mali et le Niger le 16 septembre 2023, il revenait à chaque État de la mettre en conformité avec les dispositions internes du pays en vue de l'intégrer dans l'ordonnancement juridique.
L'AES couvre l'espace géographique du Liptako-Gourma, une région historique transfrontalière de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel, partagée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Tous confrontés au terrorisme, ces trois pays, dirigés par des militaires, qui ont demandé et obtenu le départ des troupes françaises, sont engagés dans une lutte commune en mutualisant leurs forces contre ce phénomène.
En outre, les pays membres de l'AES (Burkina Faso, Mali et Niger) avaient annoncé fin janvier qu'ils quittaient la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qu'ils accusent d'être instrumentalisée par la France.