Burkina Faso : le Parlement adopte une loi d'amnistie pour les auteurs du putsch de 2015

18:3330/12/2024, Pazartesi
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L’Assemblée législative de Transition du Burkina Faso, a adopté le 30 décembre 2024, le projet de loi portant amnistie et conditions d’octroi de la grâce amnistiante des auteurs du coup d'Etat manqué de septembre 2015.
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L’Assemblée législative de Transition du Burkina Faso, a adopté le 30 décembre 2024, le projet de loi portant amnistie et conditions d’octroi de la grâce amnistiante des auteurs du coup d'Etat manqué de septembre 2015.

L'Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté lundi, le projet de loi portant amnistie et conditions d'octroi de la grâce amnistiante aux auteurs – essentiellement des militaires - du coup d'Etat de septembre 2015.

Réunis en séance plénière, sur les 71 votants, 67 députés ont voté "pour" et les autres se sont abstenus.


Les autorités burkinabè ont expliqué que cette loi vise à permettre aux soldats impliqués dans les faits du coup d'État manqué des 15 et 16 septembre 2015, et qui font preuve d'
"engagement"
sur le théâtre de la lutte contre le terrorisme, de profiter de la faveur de la grâce amnistiante.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des Sceaux, Rodrigue Edasso Bayala, assuré que le projet de loi ne porte pas atteinte aux intérêts des parties civiles et que l'État burkinabè s'engage à faire en sorte que les parties civiles entrent en possession de leurs droits, qui s'élèvent à 947 millions de FCFA (1,5 million de dollars).


Les 15 et 16 septembre 2015, alors que le Burkina Faso s'apprêtait à organiser des élections devant mettre fin à la période de transition entamée après la chute de l'ancien président Blaise Compaoré, des militaires proches de ce dernier et conduits par le général Gilbert Diendéré tentent de renverser les autorités.

Une quinzaine de morts et plus de 250 blessés ont été enregistrés lors de ces évènements. Plus de 80 personnes, majoritairement des militaires et des hommes politiques, ont été poursuivies et condamnées en 2019 par le Tribunal militaire pour des faits relatifs à l'atteinte à la sûreté de l'Etat et autres infractions connexes.


Au total 63 personnes dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, accusés d'être les principaux instigateurs du coup d'Etat, avaient été condamnés. Diendéré condamné à 20 ans de prison ferme est toujours en détention alors que Bassolé (10 ans de prison ferme) vit en exil en France.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des Sceaux, Rodrigue Edasso Bayala a déclaré au Parlement que plus d'une trentaine de personne ont déjà fini de purger leurs peines et ont rejoint leurs unités ou services d'origine où ils contribuent efficacement aux opérations de reconquête du territoire.


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