Selon la gendarmerie burkinabè, cette opération qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les sources de ravitaillement des groupes armés terroristes, a également permis de saisir près de 20 000 litres d’hydrocarbure dans trois citernes et de mettre sous scellé trois stations-service.
Contacté par la presse, Jules Aubin Koumaré, spécialiste des questions sécuritaires dans le Sahel, explique qu’au Burkina Faso, comme au Mali, les groupes armés terroristes se ravitaillent généralement en produits issus de la contrebande. Et d'ajouter:
Cette situation qui complique la lutte contre le terrorisme doit amener les gouvernants à lutter efficacement contre le trafic de tout genre.
Pour sa part, la gendarmerie nationale du Burkina Faso a fait savoir que les investigations sont en cours et que les personnes interpellées ainsi que les saisies seront présentées au Procureur du Faso.
En avril 2022, sept personnes, dont des agents de douane et des gendarmes burkinabè, avaient été déférés en prison dans le cadre d'enquêtes sur le trafic de carburant au profit des groupes armés terroristes, selon les médias locaux.
À l'instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante, obligeant les autorités à multiplier les opérations antiterroristes.
L’état d’urgence est en vigueur dans huit régions sur les treize que compte le pays.