La Maison Blanche a dévoilé lundi des règles et principes censés assurer que l'Amérique "montre la voie" dans la régulation de l'intelligence artificielle (IA), alors que les législateurs occidentaux peinent à encadrer cette technologie controversée.
Les critères de ces tests de sécurité seront fixés au niveau fédéral et rendus publics.
Le démocrate de 80 ans a mentionné avoir vu une vidéo de lui créée de toutes pièces avec de l'IA (deepfake).
S'émouvant au sujet de l'utilisation de l'IA pour arnaquer des personnes en se faisant passer pour des membres de leur famille, Joe Biden a raconté:
Je me suis demandé quand est-ce que j'ai bien pu dire ça?
"Responsabilité morale"
La Maison Blanche a beau vanter l'ambition du décret, Joe Biden ne dispose en réalité que d'une marge de manœuvre limitée.
Toute législation réellement contraignante et ambitieuse sur l'IA devrait passer par le Congrès américain. Or ce dernier est pour l'heure divisé entre démocrates et républicains, ce qui rend très peu probable l'adoption d'une loi de grande envergure.
L'intelligence artificielle est déjà largement présente au quotidien, des smartphones aux aéroports.
Elles permettent de produire rapidement des images, des sons ou même des vidéos sur simple demande en langage courant.
Cette révolution technologique fait espérer de grands progrès, dans la médecine notamment, mais aussi craindre une explosion de la désinformation, des pertes massives d'emplois ou encore le vol de propriété intellectuelle. Sans compter l'usage que des régimes autoritaires ou des organisations criminelles peuvent faire de l'IA.
À qui régulera le premier
La course technologique se joue principalement dans l'ouest américain, mais la régulation de l'IA fait l'objet d'une féroce compétition internationale.
L'Union européenne, qui produit en abondance des règles dans le domaine numérique, veut se doter avant la fin de l'année d'un système de régulation de l'intelligence artificielle.
Le Royaume-Uni organise quant à lui cette semaine un sommet sur le sujet, auquel participera la vice-présidente américaine Kamala Harris.
Mais les efforts de Washington et de Londres sont considérés comme largement insuffisants par de nombreuses autres associations et personnalités.