- 14.11.2024, jeudi
- 18:45
Le président américain Joe Biden (à gauche) s'assoit avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au début de la réunion du cabinet de guerre israélien, à Tel Aviv le 18 octobre 2023.
La chaîne américaine "NBC" a rapporté lundi que le président Joe Biden est "en colère" contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en raison de son obstruction au cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dans le but de se maintenir au pouvoir.
NBC a indiqué, citant trois sources bien informées sous couvert d'anonymat, que Biden avait haussé le ton contre Netanyahu à au moins trois reprises lors d'échanges privés récents avec des soutiens financiers de sa campagne électorale.
Selon la chaîne américaine, Biden considère Netanyahu comme
"le principal obstacle"
aux tentatives visant à persuader Israël de cesser le feu, affirmant qu'il est
"devenu impossible de traiter avec le Premier ministre israélien".
"Biden a déclaré que Netanyahu souhaitait poursuivre la guerre pour se maintenir au pouvoir"
, rapporte la chaîne NBC.
Selon les mêmes sources, l'une des questions qui dérange Biden est le rejet par Netanyahu des accords sur lesquels travaille l'administration américaine, dont le plus récent négocié avec l'Arabie saoudite, en faveur d'un cessez-le-feu comme condition
sine qua non
pour avancer dans la normalisation des relations entre Riyad et Tel Aviv.
Biden a déclaré que pendant qu'il tentait de convaincre Israël d'accepter un cessez-le-feu, Netanyahu
"lui faisait vivre l'enfer"
, selon les sources citées par la chaîne, en allusion à la poursuite des massacres de civils dans la bande de Gaza, malgré les demandes répétées à l'adresse d'Israël de réduire le nombre de victimes civiles.
Les sources ont également souligné que Biden a fait observer que ce qui s'est produit jusqu'à présent dans la bande de Gaza est
"suffisant et qu'Israël doit s'arrêter"
.
Contrairement aux déclarations attribuées à Biden, les observateurs expliquent son mécontentement par les impératifs de sa campagne électorale, car ses partisans craignent les répercussions négatives de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza avec le soutien de son administration.
Ces informations fuitées surviennent au moment où le Parti démocrate se prépare à une bataille acharnée lors des primaires dans l'État à majorité musulmane du Michigan.
Joe Biden avait exhorté dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à ne pas mener d'opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza,
"sans un plan crédible et réalisable"
pour protéger les déplacés palestiniens, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Cependant, cela ne signifie aucunement qu'il refuse catégoriquement une invasion israélienne de Rafah.
Quelques heures après l'entretien téléphonique entre Biden et Netanyahu, l'armée israélienne a mené des raids sur Rafah, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés civils, ce qui signifie que les déclarations et communiqués de la partie américaine sont déconnectés de la réalité et destinés uniquement au public en tant que bouée de sauvetage pour le président Biden afin de prévenir un échec lors des prochaines élections.
Selon des médias américains, les dirigeants des communautés musulmanes dans les États américains clés, comme le Michigan, le Minnesota, l'Arizona, le Wisconsin, la Floride, la Géorgie, le Nevada et la Pennsylvanie, ont lancé une campagne pour ne pas voter en faveur de Biden lors de la présidentielle de 2024, ainsi que le hashtag #AbandonBiden, signifiant
"abandonner Biden
" ou
"Faites tomber Biden".
La ville de Rafah, où s'entassent plus de 1,3 million de Palestiniens, a été le théâtre, dans la nuit de dimanche à lundi, de raids meurtriers israéliens et de combats au sol entre l'armée de l'État hébreu et des combattants de la résistance palestinienne.
Des dizaines de personnes ont été tuées et d'autres blessées dans cette ville du sud de l'enclave palestinienne à la suite des frappes israéliennes, Tel Aviv faisant peu de cas des avertissements internationaux.
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